Papillomes exophytiques des fosses nasales et papillomatose nasale floride - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les papillomes exophytiques représentent 30 à 50 % des papillomes des fosses nasales. Ils sont reconnus comme secondaires aux papillomavirus 6 et 11(HPV). Aucune forme floride n’est décrite dans la littérature. L’objectif est de décrire la prise en charge des papillomes exophytiques, y compris florides, de mettre en évidence d’éventuels facteurs de risque et de codifier leur thérapeutique.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients ayant un papillome exophytique sur une période de 10 ans. Pour chaque sujet a été analysé : (1) le symptôme ayant amené à la consultation ; (2) les antécédents ; (3) l’extension de la lésion au moment du diagnostic ; (4) le (ou les) traitement(s) réalisé(s) ; (5) l’analyse histologique avec la recherche de papillome inversé associé, de stigmates d’infection à HPV ou bien de dysplasie ; (6) l’apparition de récidive et leur prise en charge.
Résultats |
Treize patients (8 hommes, 5 femmes), d’âge 35,9± 9ans ont été inclus. Le mode de découverte le plus fréquent était l’obstruction nasale (6 cas, 40 %) suivi des découvertes fortuites lors d’endoscopies (3 cas, 23 %), des epistaxis (2 cas, 15 %) et les découvertes de tuméfaction (2 cas, 15 %). 8 patients avaient des antécédents de traumatisme ou de déviation septale, d’exposition à la poussière ou de prise de drogues ou médicaments par voie nasale. La localisation initiale prédominait sur le septum antérieur (6 cas, 40 %) et le vestibule nasal (5 cas, 33 %). Les formes étaient bifocales pour 2 patients et florides pour 3 patients. Le traitement initial était chirurgical pour 12 patients. Histologiquement il existait 2 associations au papillome inversé, 4 prélèvements dysplasiques et des stigmates d’infection virale à 6 reprises. La récidive survenait dans les 3 mois chez 3 patients (1 traité par azote liquide et 2 des patients ayant une forme floride). La reprise chirurgicale associée à une photothérapie au laser diode pour 2 cas a permi 1 guérison.
Conclusion |
Les papillomes uni ou bifocaux sont d’exérèse simple et la récidive rare. Les formes florides posent des problèmes thérapeutiques. La confirmation des sérotypes HPV 6 et 11, identiques à ceux de la papillomatose laryngée, pourrait permettre d’appliquer aux formes florides les traitements de cette dernière, à ce jour mieux étudiés.
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Vol 131 - N° 4S
P. A23-A24 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.