Formes atypiques des papillomes inversés naso-sinusiens ; à partir d’une série de 110 patients - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les papillomes inversés naso-sinusiens sont des tumeurs bénignes, classiquement unilatérales, localisées à la paroi latérale de la fosse nasale (origine schneiderienne), et sans pathologie associée. Nous avons observé de nombreuses présentations différentes. Nous avons voulu savoir si le traitement chirurgical avait été modifié et si la survenue de récidive était plus fréquente.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective de 110 patients opérés d’un papillome inversé naso-sinusien de 1992 à 2013 (série globale). Recherche de critères atypiques : (1) localisations frontales (récessus frontal et sinus frontal), localisation postérieure (sinus sphénoïdal, récessus sphéno-ethmoidal et exteriorisation nasopharyngée), autres localisations atypiques de la cavité nasale (cloison, vestibule nasale et cornet inférieur) ; (2) atteinte bilatérale ; (3) association à une polypose naso-sinusienne (PNS).
Résultats |
Nous avons retrouvé 36 présentations atypiques (32,5 % de la série globale). Les localisations atypiques étaient frontales (12 cas, 33 % du groupe atypique, 11 % de la série globale), postérieures (10 cas, 28 % du groupe atypique, 9 % de la série globale) et nasales–cloison, vestibule, cornet inférieur- (4 cas, 11 % du groupe atypique, 3,5 % de la série globale). Dans les localisations postérieures, l’extériorisation nasopharyngée, mimant un polype de Kilian, a été retrouvée dans 2 cas. Quatre cas de papillomes inversés naso-sinusiens de forme bilatérale ont été observés. L’association à une PNS existait dans 12 cas (33 % du groupe atypique, 11 % de la série globale). Le traitement chirurgical a été réalisé par voie endonasale exclusive pour 31 cas (large sphénoïdotomie, Draf 2 et 3, geste septal, geste bilatéral), par voie mixte (association d’une voie endonasale à une voie externe) pour 4 patients, et par voie externe exclusive pour 1 patient. Ces abords externes et mixtes n’ont plus été fait depuis 2007. Le taux de récidive (5 cas soit 14 % du groupe atypique) était plus important que dans l’ensemble de la série (12 % dans la série globale) et que dans le groupe « typique » (11 % pour 74 patients).
Conclusion |
Les formes atypiques de papillome inversé naso-sinusien doivent être connues. Les localisations atypiques imposent une technique d’exérèse adaptée, et une surveillance étroite. Des polypes « atypiques » au sein d’une PNS doivent être analysés. La fosse nasale controlatérale doit toujours être examinée en détail lors du bilan initial et de la surveillance.
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Vol 131 - N° 4S
P. A23 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.