L’ostéite alvéolo-mandibulaire d’origine tuberculeuse simulant un lymphome de Burkitt chez un enfant : à propos d’un cas et revue de littérature - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
L’atteinte tuberculeuse des maxillaires est rare (2 % des localisations osseuses). Elle peut prêter à confusion avec une pathologie mandibulaire d’origine infectieuse ou tumorale. Nous rapportons un cas d’ostéite mandibulaire d’origine tuberculeuse chez un enfant colligé dans notre service.
Matériel et méthodes |
C’est le cas d’une fille de 3ans, vaccinée selon le programme national marocain d’immunisation et qu’a un oncle traité pour tuberculose pulmonaire consulte pour une tuméfaction jugale droite évoluant. Depuis 5mois, de volume croissant, sans douleur, ni fièvre. L’examen clinique note :
– une tuméfaction dure de l’angle mandibulaire droit s’étendant jusqu’à la branche montante de la mandibule, avec infiltration des parties molles, sans signes inflammatoires cutanés en regard ;
– multiples caries dentaires ;
– adénopathies sous digastriques et sous maxillaires bilatérales de 2centimètres de diamètre chacune.
Résultats |
Bilan radiologique :
– l’orthopantomogramme : ostéolyse avec une corticale osseuse soufflée au niveau de l’angle mandibulaire gauche ;
– l’échographie jugale : formation hypoéchogène homogène, mal limitée de la joue droite de 16,7millimètres de grand axe au contact d’une lyse osseuse mandibulaire ;
– la tomodensitométrie : aspect lytique et soufflé de la branche montante de la mandibule et de l’angle mandibulaire droit, avec rupture de la corticale externe et envahissement modéré des parties molles en regard jugales et endobuccales ;
– biopsie de l’os mandibulaire sous anesthésie générale ;
– étude anatomo-pathologique des fragments osseux : inflammation granulomateuse tuberculoïde sans nécrose compatible avec une tuberculose évolutive ;
– la radiographie pulmonaire était normale ;
– un traitement antibacillaire de 6mois a été démarré, associant 6jours sur 7 pendant deux mois l’isonizide (H), la rifampicine (R) et la pyrazinamide (Z), et les 4mois suivants l’isoniazide et la rifampicine ;
– évolution : régression de la tuméfaction jugale avec un recul de 19mois, et recalcification des zones ostéolytiques.
Conclusion |
En dépit de sa rareté, l’ostéite mandibulaire d’origine tuberculeuse doit être systématiquement évoquée devant toute tuméfaction mandibulaire, surtout dans les pays d’endémie tuberculeuse.
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Vol 131 - N° 4S
P. A138 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.