Lymphangiomes cervico-faciaux et prise en charge thérapeutique : étude clinique à propos de 23 cas - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
Les lymphangiomes de la face et du cou sont des tumeurs bénignes rares avec une incidence de 1,2 à 2,8 pour 1000 naissances, touchant principalement les enfants avant l’âge de un an. L’exérèse complète est souvent difficile à réaliser et les récidives fréquentes. Les conséquences fonctionnelles et esthétiques sont donc un enjeu majeur pour cette population jeune. Notre étude avait pour but d’évaluer le contrôle local, les récidives et les résultats fonctionnels des patients atteints de lymphangiomes cervico-faciaux, traités par chirurgie et/ou par sclérose.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique portant sur les patients atteints de lymphangiomes cervico-faciaux, du 1 janvier 2004 au 31 décembre 2013, traités par chirurgie et/ou par sclérose à l’alcool absolu, la bléomycine ou l’aétoxisclérol. Le contrôle local, les récidives et les complications ont été analysés. Les troubles de la déglutition, les trachéotomies et les résultats phonatoires ont été également étudiés.
Résultats |
La cohorte comprenait 23 patients, 9 hommes (39,13 %) et 14 femmes (60,87 %), d’âge moyen 15,80ans. Treize patients (56,52 %) étaient âgés de moins de 5ans. Dix-sept patients (73,91 %) présentaient des localisations sus-hyoïdiennes et 6 patients (26,09 %) des localisations sous-hyoïdiennes. Dans 11 cas (47,82 %) il s’agissait de macrokystes, dans 2 cas (8,70 %) de microkystes et dans 10 cas (43,48 %) de lésions mixtes. Douze patients (52,17 %) ont bénéficié d’une chirurgie seule, 2 patients (8,7 %) de chirurgies multiples, 2 patients (8,7 %) de chirurgies multiples et d’une sclérose, 2 patients (8,7 %) d’une chirurgie et de plusieurs scléroses et 2 patients (8,7 %) de chirurgies multiples et de scléroses multiples. Dans 3 cas (13,04 %), une régression spontanée a été observée. Le contrôle local était satisfaisant dans 16 cas (69,56 %). Des récidives ont été constatées chez 8 patients (34,78 %), toutes pour des lésions sus-hyoïdiennes, et microkystiques ou mixtes. Les complications ont été observées dans 2 cas (8,7 %). Les troubles de l’élocution étaient présents chez 3 patients (13,04 %), et une sonde naso-gastrique (4,35 %) a été nécessaire de manière transitoire. Aucune trachéotomie n’a été réalisée. Des séquelles esthétiques étaient notées chez 3 patients (13,04 %), de localisation sus-hyoïdienne.
Conclusion |
Les deux techniques combinées ont permis un contrôle local de 69,56 %. Les récidives restent fréquentes avec des conséquences fonctionnelles et esthétiques non négligeables. La région supra-hyoïdienne et les lésions microkystiques sont corrélées à des taux de récidives, morbidités et complications plus importants.
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Vol 131 - N° 4S
P. A134 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.