Syndrome cardiorénal de type 2 avec insuffisance cardiaque réfractaire : patients, prise en charge et pronostic - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des patients présentant un syndrome cardio-rénal de type 2 nécessite une collaboration cardio-néphrologique et une caractérisation des patients et de leur pronostic.
Patients et méthodes |
Afin de mieux connaître et orienter ces patients, une filière de prise en charge des insuffisances cardiaques réfractaires avec insuffisance rénale a été mise en place entre les services de cardiologie du CHU de Lyon et le service de néphrologie de l’Hôpital Édouard Herriot à Lyon.
Résultats |
Cinquante-trois patients ont été étudiés depuis janvier 2012. Le nombre moyen d’hospitalisations pour décompensations cardiaques l’année précédente était de 3,1. Le pourcentage de femmes était de 30,1 %, l’âge moyen de 68ans. La répartition des cardiopathies était : 42 % ischémiques, 27 % dilatées, 11 % rythmiques, 8 % hypertrophiques, 8 % congénitales, 4 % restrictives. 32 % présentaient une FEVG>50 %. Le DFG mesuré (clairance de l’inuline) était à 23±14mL/min/1,73m2. L’albuminémie moyenne était à 36,9g/L, la préalbumine à 0,22g/L. L’impédancemétrie estimait la surcharge hydrosodée moyenne à +0,25L. Selon leur profil, les patients ont été orientés vers la dialyse péritonéale (36 %), l’ultrafiltration par aquaphérèse (6 %), l’hémodialyse (24 %) et/ou une prise en charge médicale non invasive exclusive (33 %). Le projet thérapeutique était variable : optimisation en vue d’une transplantation cardiaque, amélioration du pronostic, diminution des réhospitalisations et/ou soulagement palliatif des symptômes congestifs. Parmi les patients dont le suivi date de plus de 6mois (n=41), la survie à 6mois est de 61 %. Aucun décès n’a été imputé à la mise en place d’une technique d’ultrafiltration.
Discussion et conclusion |
Les patients présentant un syndrome cardiorénal de type 2, avec une insuffisance cardiaque étiquetée réfractaire, présentent des profils divers et nécessitent l’élaboration d’un projet individualisé et réévalué régulièrement. Leur bénéfice à recourir aux différentes modalités d’ultrafiltration doit être évalué, au mieux dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé. Une évaluation à un stade plus précoce d’insuffisance cardiaque semble nécessaire.
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Vol 10 - N° 5
P. 367 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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