Lésions tubulaires infra-cliniques au cours des crises vaso-occlusives drépanocytaires - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Même si dans les modèles expérimentaux, les lésions rénales d’ischémie-reperfusion (I/R) sont plus importantes chez les souris drépanocytaires comparativement aux souris contrôle, la survenue de lésions rénales liées à des épisodes d’I/R au cours des CVO n’a jamais été démontrée chez les patients. Nous avons cherché à déterminer si les taux de NGAL urinaires et la micro-albuminurie étaient différents chez un même patient entre un épisode de CVO et l’état basal.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective monocentrique portant sur 25 patients adultes drépanocytaires homozygotes. Les données cliniques et biologiques incluant en plus des paramètres habituels la mesure des taux de NGAL urinaire (ELISA) et l’évaluation du ratio albuminurie/créatininurie ont été recueillis à l’inclusion (j0 d’une CVO) et à 1mois après l’épisode aigu.
Résultats |
Vingt-cinq patients (12 hommes, 13 femmes) d’un âge moyen de 34,6±6ans ont été inclus. Les taux de CRP et de leucocytes étaient significativement plus élevés pendant la CVO comparativement à l’état basal alors que l’hémoglobine était plus basse pendant la crise. Aucun des patients n’a présenté durant les 72 premières heures d’insuffisance rénale aiguë (IRA) selon les critères AKIN. À l’état basal 15 (60 %) patients n’avaient pas d’albuminurie significative, 7 (28 %) et 3 (12 %) patients présentaient respectivement une micro ou macro-albuminurie. Nous n’avons pas observé de différence dans les taux d’albuminurie entre l’état basal et l’épisode de CVO. À l’inverse, les taux de NGAL urinaires étaient significativement plus élevés (76,7±76,7ng/mL) pendant la CVO comparativement à l’état basal (28,7±25,7ng/mL) (p=0,007). Cette différence persistait après normalisation à la créatininurie (p=0,004).
Discussion et conclusion |
Nous démontrons pour la première fois que les CVO drépanocytaires sont associées à une souffrance tubulaire aiguë sur la base de l’augmentation des taux de NGAL urinaires sans traduction clinique du fait de l’absence d’IRA chez ces patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 10 - N° 5
P. 357 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?