L’insuffisance rénale aiguë vue par les néphrologues : enquête nationale - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est fréquente et responsable d’une morbi-mortalité importante. La majorité des études sur l’IRA sont monocentriques, axées sur les services de réanimation. Le but de cette étude est de décrire l’incidence, l’épidémiologie et l’évolution de l’IRA vue par les néphrologues et de rechercher des facteurs de risque de mortalité et de dialyse.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective sur 6mois, multicentrique, collaborative, concernant les cas incidents d’IRA, répondant à la définition des KDIGO 2012, vus par les néphrologues entre septembre 2012 et février 2013.
Résultats |
Sur les 541 cas d’IRA pris en charge par des néphrologues, 73,4 % l’étaient dans les hôpitaux universitaires. Le sex-ratio H/F était de 1,14 et la moyenne d’âge de 53±21,3ans. L’IRA était communautaire dans 82 % des cas, et les principaux services d’admission étaient la réanimation (25 %), la néphrologie (19,8 %) et les urgences (16,6 %). Elle était parenchymateuse dans 43 % essentiellement par nécrose tubulaire aiguë, fonctionnelle dans 39 % due notamment à la déshydratation et obstructive dans 18 % due à des tumeurs pelviennes dans 69 % des cas. Les trois premières causes d’IRA toutes causes confondues étaient la déshydratation, le sepsis puis l’obstruction. La dialyse a été nécessaire dans 40,3 % des cas avec comme facteurs de risque l’admission en néphrologie, la défaillance respiratoire et l’hypertension artérielle. L’évolution était marquée par le décès dans 21,8 % par choc septique essentiellement avec comme facteurs de risque de mortalité l’oligurie et la défaillance multiviscérale. 25 % des cas avaient récupéré un DFG>60mL/min à la sortie de l’hôpital.
Discussion et conclusion |
Le caractère communautaire de l’IRA dans 4/5 cas indique l’intérêt de la prévenir chez les personnes à risque. L’étiologie tumorale prédominante dans l’IRA obstructive justifierait la mise en place de sondes double « J ». Enfin, le risque de maladie rénale chronique persistant chez ces malades impose leur suivi à long terme.
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Vol 10 - N° 5
P. 356 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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