Les vascularites « double-positives » : une forme rare et particulièrement sévère de vascularite systémique - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Les vascularites double-positives sont une entité rare caractérisée par la présence d’ANCA associés à des anticorps anti-membrane basale glomérulaire (anti-GBM). L’objectif de cette étude est de décrire la présentation clinique et le pronostic rénal de cette pathologie.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective conduite dans 14 centres hospitaliers belges et français.
Résultats |
Dix-neuf patients de 67±21ans ont été inclus à ce jour. Tous présentaient un syndrome inflammatoire biologique (CRP 109±90mg/L) et une anémie (Hb 8,7±1,5g/dL). Quatre-vingt-quinze pour cent avaient des signes généraux (perte de poids>2kg, fièvre>38°C, myalgies, arthralgies, atteinte neurologique ou digestive). La majorité (15/19) avait également une symptomatologie respiratoire (dyspnée ou hémoptysie), mais un seul patient a nécessité une ventilation mécanique. Le syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive était constant, associant insuffisance rénale aiguë, protéinurie et hématurie lorsqu’il n’y avait pas d’anurie (2/19). Le taux de créatinine moyen au diagnostic était de 855±515μmol/L, nécessitant une dialyse d’emblée dans 18 cas. L’histologie rénale retrouvait toujours une immunofluorescence linéaire, le long des membranes basales. Seize patients présentaient des anti-GBM sériques et tous avaient des ANCA, de spécificité anti-PR3 (4/19) ou anti-MPO (15/19). Hormis 2 patients qui n’ont pas reçu de traitement immunosuppresseur, tous ont été traités par corticothérapie, cyclophosphamide et échanges plasmatiques. Des complications iatrogènes ont été rapportées chez 9 patients. Aucun des patients dialysés d’emblée n’a pu en être sevré. Deux patients ont présenté une rechute de la maladie.
Discussion et conclusion |
Les vascularites double-positives partagent des caractéristiques cliniques avec les vascularites à ANCA, comme les signes généraux et extra-rénaux, ainsi qu’un risque potentiel de récidive. Cependant, l’atteinte rénale est particulièrement sévère et rarement réversible, se rapprochant du syndrome de Goodpasture.
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Vol 10 - N° 5
P. 343 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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