La glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse : une entité dynamique - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Bien qu’en nette régression dans les pays développés, le pronostic de la glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse chez l’adulte reste réservé.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude multicentrique rétrospective pour faire un état des lieux de cette maladie glomérulaire en termes épidémiologique, clinique, histologique, microbiologique et pronostique ; et discuter de l’intérêt d’un traitement immunosuppresseur pour récupérer une fonction rénale optimale.
Résultats |
Soixante-dix patients ont été inclus, 70 % de caucasiens : 50 hommes, 20 femmes. L’âge moyen est de 58,08ans ; 25,4 % des sujets sont diabétiques, 18,6 % alcooliques chroniques, 5,1 % toxicomanes. Au diagnostic, l’hématurie est quasi constante ; 40 % des patients ont un syndrome néphrotique inaugural avec une protéinurie moyenne de 3,24g/24h ; la créatininémie moyenne est de 355μmol/L (58–1587μmol/L). Vingt patients ont un taux de C3 bas. Soixante-dix-huit pour cent des patients ont une prolifération endocapillaire pure. Pour les 22 % restants, on note une prolifération extracapillaire associée ou isolée. La porte d’entrée infectieuse n’est pas identifiée dans 14,75 % des cas. Les germes les plus fréquemment identifiés sont le staphylocoque aureus et le streptocoque mais dans la majorité des cas (45,9 %), le micro-organisme pathogène n’est pas identifié. Cinq patients vont bénéficier d’épuration extrarénale en phase aiguë et 2 de façon chronique. Avec un suivi moyen de 457,5jours, le taux de créatinine sérique est de 166μmol/L en moyenne avec une protéinurie de l’ordre de 2,2g/24h.
Discussion et conclusion |
La glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse reste fréquente sur un terrain à risque « immunodéprimé », avec un profil clinique, histologique, microbiologique variable. La corticothérapie ne semble pas influer sur le pronostic rénal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 10 - N° 5
P. 337-338 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?