Néphropathie à IgA au cours des spondylarthrites : analyse rétrospective de 24 cas - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Les spondylarthrites (SpA) sont classiquement associées à la néphropathie à IgA (NIgA), mais les caractéristiques précises de la maladie glomérulaire restent mal étudiées.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique nationale. Les critères d’inclusion étaient l’existence d’une NIgA histologiquement prouvée et d’une SpA définie par les critères d’Amor.
Résultats |
L’étude a pu recenser 24 patients. Le sex-ratio (H/F) était de 21/3, l’âge médian à la découverte de la néphropathie de 37 ans. L’HLA-B27 était présent chez 90 % des patients et la maladie rhumatismale était une SpA ankylosante (n=14), une SpA indifférenciée (n=5), un rhumatisme psoriasique (n=3) ou associé à un Crohn (n=2). Dans la majorité des cas (17/24) le rhumatisme a précédé la néphropathie, avec un délai médian de 9,6années. Au diagnostic de la NIgA, seuls 4 patients avaient une IRC (MDRD<60), avec une protéinurie moyenne de 0,16±0,14g/mmol de créatinine urinaire. Les IgA sériques étaient élevées dans 14/16 cas.
La biopsie rénale a révélé une hypercellularité mésangiale dans 33 % des cas, une HSF dans 46 %, une prolifération endocapillaire dans 17 %, une fibrose interstitielle (>25 %) dans 50 %, des croissants dans 30 %. Cinq patients ont reçu une corticothérapie à indication néphrologique, 6 des petites doses de stéroïdes à visée articulaire, 17 des agents anti-TNF. Après un suivi moyen de 5,4années, 9 patients présentaient une IRC non terminale avec un MDRD<60 et 3 patients étaient en dialyse. Le déclin moyen du DFG était de −5,3±6,4mL/min/1,73m2 par an. L’évolution rénale péjorative était associée à l’HTA, à la protéinurie, au degré de fibrose interstitielle, mais pas à la gravité de la SpA, ni à la prescription d’anti-TNF.
Discussion et conclusion |
L’évolution de la néphropathie est plus sévère que celle de la NIgA primitive, sans effet bénéfique majeur retrouvé de l’administration des anti-TNF ou de corticoïdes à faibles doses.
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Vol 10 - N° 5
P. 334 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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