Le syndrome métabolique (SM) est défini par l’association d’une hypertension artérielle, d’une dyslipidémie, d’une obésité centrale et d’un état d’insulino-résistance. Les effets du SM sur les patients hémodialysés, qui sont à haut risque cardiovasculaire, n’ont pas été clairement définis.

C’est une étude rétrospective réalisée dans notre unité d’hémodialyse (HD) en décembre 2013 sur 40 patients hémodialysés chroniques ayant un SM.

L’âge moyen est de 55,97 ans. Il s’agit de 17 femmes (42,5 %) et 23 hommes (57,5 %). Vingt-six (65 %) patients ont un syndrome inflammatoire. L’hypertriglycéridémie est retrouvée chez 77,5 % des patients, elle n’a pas d’influence significative sur la durée de vie (p=0,48). La survie à 10 ans est de 80 % chez les malades ayant une hypertriglycéridémie et de 100 % chez les autres. Parmi les 28 malades diabétiques, 24 (85,72 %) ont un SM sévère. Le diabète ne constitue pas un facteur favorisant le décès dans notre population (p=0,18). La survie à 10 ans est de 100 % pour les non-diabétiques et<75 % pour les diabétiques. Parmi les 36 malades hypertendus, 28 (77,78 %) ont un SM sévère. L’HTA ne constitue pas un facteur favorisant le décès (p=0,279). La survie à 10 ans est de 100 % pour les non-hypertendus et de 77 % pour les hypertendus.

Le tour de taille moyen des hémodialysés ayant un SM sévère est de 108,19 cm. La survie à 10 ans est de 100 % chez les obèses et de 72 % chez les non-obèses.

La prévalence de la coronaropathie dans la population étudiée est de 57,5 %, celle de l’insuffisance cardiaque est de 52,5 % et celle de l’artérite des MI est de 22,5 %.

Le SM regroupe chez le même individu plusieurs anomalies métaboliques qui prédisposent, chacune, au risque cardio-vasculaire. Il est associé à une morbi-mortalité élevée dans la population générale et particulièrement chez les hémodialysés chroniques.