Endocardite infectieuse en hémodialyse chronique - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’endocardite infectieuse (EI) est due à la greffe d’un micro-organisme sur un endocarde préalablement lésé ou parfois sain, à l’occasion d’une bactériémie. L’hémodialysé chronique est particulièrement exposé aux bactériémies et aux endocardites, d’une part, du fait de l’accès vasculaire nécessaire à l’hémodialyse (HD) et d’autre part des facteurs de susceptibilité aux infections propres à l’insuffisance rénale terminale traitée par dialyse. On se propose d’étudier les particularités cliniques, biologiques, et échographiques de l’EI chez les hémodialysés.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients hémodialysés chroniques pris en charge dans notre service pour une EI durant la période de 1973 à 2013.
Résultats |
Quinze patients ont été inclus. Il s’agit de 9 hommes et 8 femmes d’âge moyen 48,2 ans. Quatre d’entre eux sont connus porteurs de valvulopathie. Cinq sont diabétiques. Les voies d’abord utilisées pour l’HD sont la fistule artérioveineuse dans 7 cas, le cathéter jugulaire interne dans 3 cas, le cathéter sous-clavier dans 2 cas et le cathéter de canaud dans 3 cas. Cliniquement on a noté une altération de l’état général dans tous les cas, une fièvre dans 10 cas et un souffle cardiaque dans 8 cas. Une pneumopathie est retrouvée dans 6 cas associée à une pleurésie dans 3 cas. Les hémocultures se sont révélées positives dans 11 cas. À l’échographie cardiaque, une atteinte des valves mitrales a été retrouvée chez 9 patients, des sigmoïdes aortiques chez 4 patients et de la valve tricuspide chez 2 patients. Les germes isolés sont le Staphylocoque Aureus dans 7 cas, le Staphylocoque epidermidis dans 4 cas, le Pseudomonas aerogenosa dans 3 cas et l’entérobacter dans 1 cas. Le traitement a comporté une antibiothérapie adaptée dans tous les cas associée à une valvuloplastie dans 5 cas, sept patients sont décédés.
Discussion et conclusion |
L’hémodialyse présente une situation à risque de plus en plus fréquente d’EI. La méthode préventive la plus appropriée est le respect rigoureux de l’asepsie lors des manipulations des voies d’abord ainsi que l’éradication rapide de tous les foyers infectieux.
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Vol 10 - N° 5
P. 305-306 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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