Le taux sérique d’immunoglobulines G prédit le risque d’infection du liquide péritonéal - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’infection du liquide péritonéal (ILP) est une complication sévère et fréquente de la dialyse péritonéale (DP). L’influence du taux sérique d’immunoglobulines G (IgG) sur la survenue d’ILP n’est pas clairement établie.
Patients et méthodes |
Nous avons conduit une étude prospective pour déterminer si le taux d’IgG était prédictif de la survenue d’ILP. Tous les patients ayant débuté la DP dans notre centre entre janvier 2005 et décembre 2010 ont été inclus. Le taux d’IgG a été mesuré à l’initiation de la DP, puis tous les 6 mois.
Résultats |
Deux cent quarante patients consécutifs ont été inclus. Le suivi moyen était de 25+12 mois. Soixante-seize patients (32 %) ont eu au moins un épisode d’ILP. La concentration moyenne d’IgG à l’initiation de la DP était plus basse chez les patients qui ont par la suite développé une ILP (7,9+3,4 vs 9,7+3,4g/L ; p=0,005). Un taux plus élevé d’IgG était associé à un risque réduit d’ILP (HR 0,88 ; IC 95 % 0,80–0,97 pour chaque augmentation de 1g/L du taux d’IgG ; p=0,008). Un taux d’IgG≤6,4g/L (« taux faible d’IgG ») avait la meilleure valeur prédictive pour la survenue d’ILP. 52 patients (24 %) avaient un taux faible d’IgG. En analyse multivariée, un taux faible d’IgG (HR 2,49 ; IC 95 % 1,32–4,69 ; p=0,005) et l’existence d’un diabète (HR 2,78 ; IC 95 % 1,49–5,20 ; p=0,001) étaient les deux seuls paramètres associés à la survenue d’une ILP. Vingt-quatre patients ont eu au moins 2 épisodes d’ILP. Les taux d’IgG des patients avec plusieurs épisodes d’ILP ne différaient pas de ceux ayant eu un épisode unique d’ILP (7,9+3,5 vs 7,8+3,4g/L ; p=0,871). Par ailleurs, aucune modification du taux d’IgG n’était observée après l’initiation de la DP.
Discussion et conclusion |
Un taux faible d’IgG prédit le risque de survenue d’ILP chez les patients en DP. Des études complémentaires devront déterminer l’intérêt potentiel de l’administration préventive d’immunoglobulines polyvalentes chez ces patients.
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Vol 10 - N° 5
P. 304 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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