L’endocardite infectieuse chez l’hémodialysé chronique : une complication redoutable de l’abord vasculaire - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’endocardite infectieuse (EI) est une maladie relativement rare, mais grave (mortalité globale : 20 %). L’incidence de l’EI chez les hémodialysés (HD) est plus élevée que dans la population générale. Les patients HD qui développent une endocardite sont considérés comme ayant un moins bon pronostic. Notre objectif : analyser les caractéristiques cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives des EI chez cette population.
Patients et méthodes |
Nous avons étudié de façon rétrospective les patients hémodialysés hospitalisés pour EI sur une période de 3 ans, entre janvier 2011 et décembre 2013.
Résultats |
Parmi les 60 patients hospitalisés pour EI, 10 sont en hémodialyse chronique. Il s’agit de 4 hommes et 6 femmes d’âge moyen de 43,4 ans (26–65 ans). Trois de nos patients sont diabétiques et 2 connus porteurs d’une valvulopathie mitrale avec prothèse mitrale chez un malade. L’ancienneté en hémodialyse est de 7 ans en moyenne. L’abord vasculaire utilisé au moment du diagnostic était : fistule artério-veineuse (n=5), cathéter (KT) jugulaire simple (n=3), KT fémoral (n=2). L’atteinte valvulaire était : tricuspide isolée (40 % des cas) et associée à une atteinte des valvules pulmonaires (10 % des cas), mitrale isolée (20 % des cas) et mitrale plus aortique chez 20 % des patients. Tous les patients qui ont présenté une EI du cœur droit étaient dialysés sur des KT simples. Les germes isolés étaient un Staphylocoque Aureus (2 cas) et un Streptocoque (1 cas). Une antibiothérapie a été entreprise chez nos 10 patients, à base de vancomycine+gentamicine chez 4 patients ; et ceftriaxone+gentamicine dans les autres cas. Le KT a été retiré chez les 2 patients porteurs du staphylocoque. Un patient a bénéficié d’une végéctomie et une plastie mitrale est prévue chez 2 autres patients. L’évolution était favorable dans 90 % des cas, avec un cas de décès par choc septique.
Discussion et conclusion |
Cinquante pour cent des EI chez nos HD sont d’origine iatrogène liées aux KT veineux centraux. D’où, l’intérêt du respect rigoureux de l’asepsie lors des manipulations des voies d’abord vasculaire.
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Vol 10 - N° 5
P. 292 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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