Médicaments associés à des néphropathies immuno-allergiques en France en 2014. Résultats d’une étude multicentrique prospective - 17/09/14
Société de Néphrologie de l’Ouest
Résumé |
Introduction |
Dans les suites d’un travail sur les néphropathies immuno-allergiques (NIA) à la fluindione [1 ], nous avons souhaité évaluer l’ensemble des médicaments actuellement en cause dans la survenue de cette complication. Il nous semblait important de réactualiser des données anciennes menées par la Société de néphrologie il y a près de 30 ans [2 ].
Patients et méthodes |
Étude prospective menée d’avril 2012 à avril 2014 par les néphrologues de l’inter-région ouest qui regroupe les régions Bretagne, Centre, Pays de la Loire et Poitou-Charente. Les données collectées ont été transmises au Centre régional de Pharmacovigilance (CRPV) de Rennes afin de déclarer les cas concernés.
Résultats |
Les résultats définitifs de cette enquête seront présentés à la SN/SFD sur plus de 40 cas. Concernant les résultats intermédiaires à un an, notre travail a permis de recueillir 24 cas avec réalisation d’une biopsie rénale chez 13 patients. Les médicaments incriminés sont en relation avec quatre grandes familles : les antivitamines K (AVK) (principalement la fluindione), les antibiotiques (ATB), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). La présentation est le plus souvent essentiellement rénale avec élévation de la créatininémie et lésions interstitielles à la biopsie rénale. Il n’a pas été observé de syndrome néphrotique en particulier pour les cas associés à la prise d’un AINS. Une majorité des patients ont reçu des corticoïdes. À 3 mois, la récupération de la fonction rénale est le plus souvent incomplète en particulier avec les AVK et les IPP.
Discussion et conclusion |
Ce travail réalisé conjointement avec le CRPV de Rennes a permis de déclarer plus de 40 cas de NIA médicamenteuses recueillies dans 12 centres de néphrologie de l’inter-région ouest. Si les antibiotiques et les AINS restent d’actualité en 2014, il faut également évoquer et rechercher la prise récente d’un IPP ou d’un AVK face à un tableau d’insuffisance rénale aiguë.
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Vol 10 - N° 5
P. 273-274 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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