Haute prévalence du syndrome des apnées du sommeil dans une population européenne d’hémodialyse et validation d’un nouvel outil de dépistage - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Il y a peu de données sur la prévalence du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) chez les patients en hémodialyse chronique intermittente (HD), et la plupart des études ont utilisé des questionnaires comme outil de dépistage. Nos objectifs étaient d’évaluer la prévalence des apnées du sommeil dans une population européenne en HD avec des enregistrements nocturnes, d’évaluer la valeur prédictive des outils de dépistage classiques et de développer un nouvel algorithme de dépistage spécifique.
Patients et méthodes |
Étude observationnelle transversale. Les patients de 6 centres de HD en Suisse francophone ont été dépistés. Deux questionnaires utilisés pour le dépistage du SAS ont été soumis à chaque patient. L’index d’Apnée-Hypopnée (AHI) a été évalué par polygraphie nocturne à domicile. La population a été divisée en 2 sous-groupes pour développer et valider un nouvel outil de dépistage.
Résultats |
Cent quatre patients ont terminé l’étude. Au total, 86 % avaient un SAS (AHI>5/h), dont 56 % un SAS modéré-sévère (AHI>15/h). Dix-neuf pour cent des sujets avec un SAS modéré-sévère avaient un diagnostic préalable et 10 % d’entre eux étaient déjà traités. Les questionnaires de dépistage classiques ont donné des résultats médiocres, avec une sensibilité/spécificité de 52/54 % pour le questionnaire de Berlin et de 85/54 % pour le STOP-BANG. L’âge>70 ans, la circonférence cervicale>40 cm et un temps en thérapie de substitution rénale>10 ans ont été identifiés comme les meilleurs facteurs de prédiction d’un SAS modéré-sévère et ont été utilisés pour développer un nouveau algorithme de dépistage. Le nouveau score a montré une sensibilité/spécificité de 91 %/71 %.
Discussion et conclusion |
Dans la population de HD, nous avons observé une haute prévalence du SAS, sous-diagnostiqué et sous-traité. Les outils de dépistage et les facteurs de risque classiques de la population générale ne permettent pas un dépistage fiable du SAS en HD. Nous avons développé et validé un algorithme de dépistage simple pour identifier les patients nécessitant des investigations supplémentaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 10 - N° 5
P. 262 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?