Modifications des préférences alimentaires par la séance d’hémodialyse - 17/09/14
Néphrologues de Bourgogne1
Résumé |
Introduction |
L’augmentation de la morbi-mortalité associée à la dénutrition des patients hémodialysés (HD) suggère d’optimiser leurs apports alimentaires. Les préférences alimentaires de témoins sont comparées à celles des HD, une corrélation avec les valeurs de leptine, ghréline est recherchée.
Matériels et méthodes |
Cette étude prospective compare des HD non diabétiques, non fumeurs, sans comorbidité (G1) à un groupe de volontaires sains (G2). L’étude des préférences alimentaires un jour de dialyse (séance du matin) et un jour sans dialyse, fait appel à la présentation de 18 échantillons d’aliments et/ou de photos (à 7H et 11H), avec quantification de 1 à 10 du « liking » (j’aime cet aliment), du « wanting » (j’ai envie de manger), de la sensation de faim. Des dosages de ghréline (GHL), leptine et d’insuline sont réalisés à 7H et 11H. Les tests statistiques utilisés sont les suivants : test de Student, Mann–Withney, Anova.
Résultats |
Au total, 25 HD (G1), d’âge m=61 ans et 25 témoins (G2) appariés en âge, sexe et IMC participent à l’étude. Le KT/V équilibré m de 1,4±0,2, l’albuminémie m de 36±7g/L, la préalbumine m de 0,33g/L. La sensation de faim et le « liking » glucidique sont comparables pour G1 et G2, alors que les « liking » lipidique et protidique augmentent à 11H vs 7H dans les 2 groupes (p<0,05). Les « wanting » glucidique et lipidique augmentent à 11H par rapport à 7H (p<0,05) dans G1 et G2. Le « wanting » protidique à 7H est semblable dans G1 et G2 (p>0,05), mais il augmente à 11H le jour d’HD versus le jour sans HD (p<0,01). La GHLm est à1648μg/mL dans G1 à 7H vs 588μg/mL dans G2 (p<0,001) et elle diminue après la séance d’HD (988μg/mL, p<0,001). La leptine est plus élevée dans G1 à 7H que dans G2 (p=0,01).
Discussion et conclusion |
L’augmentation significative du « wanting » protidique après la séance d’HD, corroborée par les apports alimentaires, incite à adapter les recommandations diététiques : des apports protéiques accrus après HD pourraient être un outil limitant la dénutrition. Les concentrations de GHL et leptine n’expliquent pas cette modification des préférences alimentaires.
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Vol 10 - N° 5
P. 261-262 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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