Dépistage échographique de l’anévrysme de l’aorte par des infirmières - 11/09/14
Résumé |
Rationnel |
En France, L’anévrysme de l’aorte abdominale représente 6000 décès par an et se dresse au 3e rang des causes de mortalité d’origine cardiovasculaire. La mortalité spontanée est de 80 % en cas de rupture et de moins de 5 % en chirurgie programmée. Il s’agit du terreau idéal pour un dépistage efficace et qui a fait la preuve de son rapport coût/efficacité alors même que la tâche avait été réalisée par des médecins. À l’heure de la pénurie de médecins, de la rationalisation des frais de soins médicaux et de l’augmentation de la population concernée par l’anévrysme de l’aorte, une infirmière formée est-elle efficace dans cet acte de dépistage ?
But de l’étude |
Évaluation de la reproductibilité de la mesure de la taille de l’aorte abdominale en échographie entre infirmières et médecin vasculaire.
Matériel et méthodes |
Au sein de l’unité de Médecine Vasculaire, nous avons évalué la reproductibilité du dépistage entre un médecin référent et trois infirmières formées. Les examens ont concerné 109 patients, 79 hommes et 30 femmes soit respectivement 72 % et 28 % de la population avec une moyenne d’âge de 71ans. Pour une question de disponibilité médicale, seuls 68 patients ont été inclus et comparés en double aveugle.
Résultats |
La reproductibilité des infirmières a été évaluée selon un test de concordance qui montre un kappa à 0,734 (N compris entre 0,61 et 0,8). Sur les 4 anévrysmes, tous non chirurgicaux, un n’a pas été dépisté. Cette comparaison a été réalisée après 20 examens de formation (Fig. 1).
Pour une taille de l’aorte<3cm : 98,4 % de résultats concordants entre le médecin et les infirmières. Pour une taille de l’aorte≥3cm : 75 % de résultats concordants. Aucun anévrysme n’a été retrouvé au-delà de 3,5cm par le médecin.
Conclusion |
Les résultats sont encourageants quant au dépistage par une infirmière mais l’évaluation mériterait d’être reproduite après plus d’expérience pour valider ce dépistage. L’effectif, quant à lui, n’a pas été suffisant pour dépister et comparer l’efficacité des infirmières sur un anévrysme de taille chirurgicale mais on peut espérer que le corps infirmier soit plus efficace sur des tailles d’aorte plus élevées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dépistage, Anévrysme, Aorte, Infirmier(e)
Plan
Vol 39 - N° 5
P. 337-338 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.