Impact de la taille d’un bas de compression dégressive sur son efficacité hémodynamique et sa tolérance : apport de la modélisation - 11/09/14
Résumé |
Introduction |
L’efficacité et l’acceptabilité des bas de compression élastique dégressive (BCED) dépendent des pressions réellement appliquées. L’augmentation des pressions accroît généralement l’efficacité mais nuit à l’acceptabilité. Or les pressions sont conditionnées par l’ajustement de la taille du bas aux dimensions du membre.
Objectif |
Mettre en évidence l’impact de la taille du bas sur les pressions appliquées à la peau et sur l’hémodynamique veineuse.
Méthodes |
Le champ des pressions appliquées a été calculé, en appliquant la loi de Laplace, au moyen d’un modèle numérique intégrant les dimensions du membre (obtenues à partir de scanners 3D d’un échantillon représentatif de la population féminine française), et les caractéristiques géométriques et mécaniques des bas mesurées in vitro. Les effets hémodynamiques des BCED ont été calculés au moyen d’un autre modèle numérique, le « Venous return simulator », qui intègre les caractéristiques géométriques et mécaniques du réseau veineux des membres inférieurs, les lois de l’hydrodynamique, et les pressions externes appliquées.
Les simulations ont porté sur un membre inférieur féminin que ses dimensions plaçaient au centre de la bonne taille dans la grille de tailles, et dont le réseau veineux différait de la normale par l’existence d’une incontinence modérée de la grande saphène. Les simulations ont consisté à appliquer sur ce MI successivement trois bas-cuisse de classe 2 : un à la bonne taille, un trop grand d’une taille, un trop petit d’une taille.
Résultats |
Le bas à la bonne taille délivre à la cheville 18mmHg, ce qui est la pression attendue d’une classe 2, et le reflux saphénien est réduit de 80 %. Le bas trop grand d’une taille délivre à la cheville 12mmHg, ce qui est la pression attendue d’une classe 1, et le reflux saphénien est réduit de 53 %. Le bas trop petit d’une taille délivre à la cheville 26mmHg, ce qui est la pression attendue d’une classe 3, et le reflux saphénien est réduit de 85 %. Ce dernier bas génère des surpressions localisées (au tendon d’Achille et en face antérieure de cheville) de 48mmHg (au lieu de 35mmHg avec le bas à la bonne taille), ce qui constitue un inconvénient notable au regard du faible bénéfice hémodynamique par rapport au bas à la bonne taille.
Conclusion |
Le décalage d’une taille de bas aboutit sensiblement au même résultat sur les pressions appliquées que le décalage d’une classe française. Le choix de la bonne taille est aussi important que le choix de la bonne classe de compression.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Compression, Modélisation
Plan
Vol 39 - N° 5
P. 335-336 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.