Anxiété lors de l’induction inhalatoire en pédiatrie : position assise versus couchée - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
En anesthésie pédiatrique, lors de l’induction par inhalation l’application du masque est un évènement anxiogène. La réalisation de cette induction en position assise pourrait diminuer cette anxiété. L’objectif de cette étude prospective et randomisée était de comparer l’anxiété lors de l’application du masque, chez des enfants de 2 à 12ans ayant anesthésie par inhalation, en position assise ou couchée.
Patients et méthodes |
Après accord du CPP et information, 210 enfants ASA 1 à 3, bénéficiant d’une chirurgie programmée avec induction anesthésique par inhalation ont était inclus. La prémédication per os était laissée à l’appréciation de médecin anesthésiste (midazolam 0,3mg/kg ; hydroxyzine 1mg/kg). En salle d’opération, après randomisation, les enfants étaient positionnés en position assise ou couchée. Après mise en place du monitorage, l’induction anesthésique débutait par l’application du masque facial (O2/N2O 50 %+sévoflurane 6 % avec FE ≤ 5 %). Le protocole prenait fin à la perte du reflexe ciliaire. L’anxiété de l’enfant était évaluée par le score mYPAS juste avant l’application du masque (mYPAS 1), et 30 secondes après (mYPAS 2). Les autres paramètres étudiés étaient : données démographiques, type de chirurgie, type d’intervenants, antécédents d’anesthésie par inhalation, présence d’un « doudou », l’administration d’une prémédication et le temps d’induction. Les résultats sont en médiane [interquartile]. Les tests de Mann-Whitney, Wilcoxon et Kruskal-Wallis ont été utilisés et p<0,05 retenu.
Résultats |
Quatre-vingt-dix-neuf enfants dans le groupe « assis » et 103 dans le groupe « couché » ont été analysés. Les deux groupes étaient comparables pour les données autres que le score de mYPAS (Tableau 1, Fig. 1). Le score de mYPAS 1 était similaire dans le groupe « assis » et « couché » avec des valeurs respective de 40 [28–51] et 40 [28–53] (p=0,99) et augmentait de manière significative (p=0,005) dans les deux groupes à des valeurs comparables après l’application du masque avec un score mYPAS 2 à 48 [38–60] dans le groupe « assis » et 48 [35–63] dans le groupe « couché » (p=0,95) (Fig. 1). Les enfant avec un « doudou » avaient un mYPAS 2 plus élevé (p = 0,003).
Discussion |
Notre étude montre que chez l’enfant de 2 à 12ans, l’induction en position assise ne peut être proposée systématiquement à tous les enfants pour diminuer l’anxiété liée à l’application du masque. L’absence d’effet secondaire lié à cette position permet néanmoins d’envisager de laisser le libre choix à l’enfant en attendant que cette attitude empathique soit validée.
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Vol 33 - N° S2
P. A94-A95 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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