Anesthésie réanimation pour greffe rénale chez l’enfant - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La greffe rénale chez l’enfant présente des particularités d’anesthésie et de réanimation. Le maintien d’une perfusion suffisante du greffon et la prévention des thromboses des anastomoses vasculaires sont les objectifs principaux de la phase périopératoire. Le but de ce travail est de décrire les modalités d’anesthésie et de réanimation per- et postopératoire immédiate lors de la transplantation rénale pédiatrique dans notre unité.
Patients et méthodes |
Étude prospective descriptive sur 7ans, de janvier 2007 à février 2014,portant sur tous les enfants transplantés rénaux admis dans notre unité. Ont été colligés les données épidémiologiques des patients et des greffons, les durées d’intubation et de séjour en réanimation, les paramètres hémodynamiques, biologiques et thérapeutiques, ainsi que les données évolutives.
Résultats |
Quatorze cas ont été colligés avec moyenne d’âge: 11,32 ans (extrêmes : 6,5 et 16ans). Deux patients avaient un poids inférieur à 20 kg. Les néphropathies étaient la cause la plus fréquente de l’IRCT(6 cas).L’ancienneté du recours à la dialyse était en moyenne 1,5 ans (extrêmes : 1,07 et 1,92 ans). Le donneur était vivant intrafamilial dans 85,7 %.La technique anesthésique était inhalatoire (10 cas) et intraveineuse (4 cas). La durée moyenne d’anesthésie a été 6,64 h (extrêmes 5,8 et 7,4h). L’extubation était réalisée en fin d’intervention (9 cas) et en réanimation (5 cas)avec une durée moyenne de ventilation postopératoire : 4,6h. La technique chirurgicale a consisté en l’anastomose sur l’artère iliaque primitive (35,7%)et sur l’aorte dans une même proportion. Le temps moyen d’ischémie chaude était 1,85h (extrêmes 1,6 et 2,06h)et d’ischémie froide 1,07 h (extrêmes 0,9 et 1,2h).Le remplissage peropératoire était guidé par la PVC, il était de 12,6mL/kg/h en moyenne par le sérum salé et l’albumine. Deux cas ont été transfusés en culots globulaires. Les médicaments administrés en peropératoire étaient : dopamine (21,4%), diurétiques (21,4 %) et antihypertenseur (14,3 %). L’antibioprophylaxie a consisté en une céphalosporine 2e génération (10 cas)et adaptée au portage de germes (4 cas). La thrombophylaxie (HBPM) a été indiqué dans 4 cas. Le délai de normalisation de la fonction rénale en postopératoire était : j1(71,4 %), j3 (14,3 %), j6 et j25 dans une même proportion (7,1 %).Les complications postopératoires étaient : pneumopathie virale (1 cas), hyperglycémie (2 cas), infection du liquide de drainage péritonéal (1 cas), hypertension artérielle (4 cas)et oligoanurie d’évolution favorable (1 cas). La durée moyenne de séjour en réanimation était : 1,28 jours (extrêmes : 0,7 et 3 j), celle en néphrologie de 9,78 jours(extrêmes : 5,9 et 13,6 j). Aucun décès n’a été déploré.
Discussion |
Bien que l’activité de la greffe rénale pédiatrique reste globalement faible dans notre pays depuis 2007, cette pratique a fait beaucoup de progrès, permettant la survie et la réhabilitation d’enfants, autrefois condamnés. Une meilleure organisation de la pratique de la greffe d’organes et la généralisation de don d’organe à partir du cadavre sont les seuls moyens efficaces pour augmenter le nombre d’enfants greffés du rein dans notre pays.
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Vol 33 - N° S2
P. A92 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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