L’utilisation de la thromboélastométrie en situation d’hémorragie digestive haute réduit t’elle la consommation en PFC ? - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Chez les patients qui présentent une cirrhose, les examens de biologie standard reflètent mal le potentiel hémostatique. La thromboélastométrie (ROTEM) évalue la cinétique de formation du caillot et pourrait permettre de mieux évaluer l’hémostase de ces patients. L’objectif de cette étude est de comparer les pratiques transfusionnelles chez les patients avec une hémorragie digestive haute en fonction de la présence d’une cirrhose avec ou sans monitorage de la coagulation par le ROTEM dans un déchocage universitaire.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective avec comparaison de cohorte, où ont été inclus tous les patients admis, du 01/01/2009 au 31/01/2014, pour hémorragie digestive haute et ayant reçu au moins un produit sanguin labile (CGR, PFC ou Plaquette) durant les 24 premières heures de l’hémorragie. Le diagnostic de coagulopathie s’est fait selon la biologie standard jusqu’en avril 2011 (groupe Biologie Standart, GBS), puis avec l’aide du ROTEM (groupe ROTEM, GRoT). Les patients sont stratifiés selon la présence d’une cirrhose. Les données sont exprimées en médiane [IQR] ou moyenne±DS selon la normalité de la distribution. Les comparaisons entre GBS et GRoT sont faites par test de Chi2, ou par test t ou de Mann Whitney, seuil de significativité: * p<0,05. Les variables qui différent significativement ont été ensuite rentrées dans un modèle de régression logistique.
Résultats |
Cent vingt-neuf patients ont été inclus. L’âge était chez le cirrhotique de 59ans±10 dans le GRoT, 58ans±10 dans le GBS, et chez le non-cirrhotique de 64ans±19 dans le GRoT, de 67ans±17 dans le GBS. La sévérité du choc avec les lactates (mmol/L) était chez le cirrhotique de 8,8±5,1 dans le GRoT, de 6,4±5,2 dans le GBS, et chez le non-cirrhotique de 2,7 [1,8–4,4] dans le GRoT, de 1,7 [1–2,5]* dans le GBS. La survie à 28jours, la transfusion durant les 24 premières heures ainsi que la biologie d’entrée sont décrites dans le Tableau 1 ci-dessous. En analyse multivariée, l’utilisation du ROTEM est associée à une diminution de la probabilité de recevoir des PFC chez le cirrhotique (OR 0,26–IC 95 % : 0,098–0,706) mais pas chez le non cirrhotique (OR 0,44–IC 95 % : 0,082–2,370).
Discussion |
L’utilisation du ROTEM s’est accompagnée dans cette série d’une diminution significative de l’utilisation des PFC chez le patient cirrhotique sans augmentation de celle du fibrinogène ou des plaquettes.
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Vol 33 - N° S2
P. A69-A70 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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