Analyse descriptive de la microcirculation par spectroscopie en proche infra-rouge sur l’éminence thénar chez le patient cirrhotique en per et postopératoire de transplantation hépatique - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La near infrared spectroscopy (NIRS) appliquée à l’éminence thénar a été utilisée pour comparer la macro- et la microcirculation (MC) des patients en état critique [1 ], au bloc opératoire [2 ] et lors d’une étude portant sur des patients cirrhotiques [3 ]. Des profils microvasculaires différents ont été mis en évidence pour ces 3 populations. La transplantation hépatique (TH) expose sur quelques heures les patients à un choc quantitatif lors de la dissection et à un modèle d’ischémie-reperfusion lors du déclampage cave. Nous avons observé l’évolution de la NIRS dans les conditions particulières de la TH où la MC systémique est censée être altérée à de multiples reprises par des mécanismes différents. Les objectifs secondaires étaient de vérifier si la NIRS permettrait d’identifier avant le déclampage les patients les plus à risque de syndrome de reperfusion (SR) et de vérifier si les avantages décrits de l’anastomose porto-cave (APC) s’observaient sur la MC.
Matériel et méthodes |
Étude prospective (CPP, consentement), monocentrique, non interventionnelle portant sur 20 TH réalisées selon le protocole habituel ou seul le monitorage de la StO2 par l’InSpectra Vascular Occlusion Test Research System® avec épreuve vaso-occlusive (VOT) était ajouté. Les données macrocirculatoires (FC, PAM, SvO2, IC, dose de noradrénaline) et microcirculatoires (StO2, pente de désaturation, pente de resaturation et hyperhémie) étaient recueillies en peropératoire, en état stable sous AG, après l’induction, avant (AV) et après (AP) le déclampage cave et à j1. Les patients Child A et B (n=10) étaient comparés aux Child C (n=10). Médianes [interquartiles], p<0,05, tests de Wilcoxon ou Mann-Whitney.
Résultats |
Aux différents temps du recueil, les paramètres de NIRS n’étaient pas différents entre les 2 groupes. Après déclampage, la pente de désaturation était plus basse chez les patients avec un SR −12,9 [−17,1;−10,5] vs -9,8 [−12;−6,8] %/min mais aucune donnée de NIRS pré-déclampage ne permettait de repérer les sujets exprimant un SR. Après déclampage, l’IC et la SvO2 étaient plus élevés dans le groupe sans APC (respectivement 8,9 [7,4;12,6] vs 5,8 [4,4;6,8] L/min/m2 pour l’IC (AP/AV) et 89 [87;92] vs 76 [71;90] % pour la SvO2 (AP/AV), mais sans modification contemporaine des données de NIRS.
Discussion |
Lors de cette 1re utilisation de la NIRS en peropératoire de TH, les données statiques ou dynamiques de NIRS n’ont pas permis d’objectiver de différence entre 2 populations de cirrhotiques de gravité différente ; n’ont pas permis de repérer les patients à risque de syndrome de reperfusion ni d’isoler une population pour laquelle l’APC serait souhaitable. Le rôle protecteur de cette dernière était confirmé sur des données macrohémodynamiques et un découplage macro-microcirculatoire a été observé : en condition de hémodynamique instable, la microcirculation restait préservée. Faut-il y voir l’impact de la vasodilatation et des shunts systémiques du cirrhotique ?
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Vol 33 - N° S2
P. A64-A65 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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