Prise en charge médico-chirurgicale des hémorragies du post-partum dans une maternité de niveau 2b en 2013 - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
L’hémorragie du post-partum (HPP) est une cause majeure de mortalité maternelle dont la prise en charge se doit d’être rapide. Les causes principales sont l’atonie ou la rétention utérine (A), les plaies cervicovaginales (PCV) et les causes multiples (MULT). Cette étude avait pour but de comparer nos pratiques avec celles recommandées par la profession et celles observées dans la région.
Matériel et méthodes |
Tous les dossiers de femmes ayant eu un accouchement par voie basse (AVB) ou césarienne (CESAR) et pour lesquelles un saignement de plus de 500 ou 1000mL respectivement était mentionné dans le cahier de la salle d’accouchement (csdacc), ont été revus dans une maternité niveau 2b du 1/1/13 au 31/12/13. Les dossiers obstétricaux, d’anesthésie, et le dossier informatique médical ont été explorés à la recherche des causes, de la réalisation d’un geste, de l’administration de facteurs procoagulants (PCC), de fibrinogènes (CLOT), ou de produits sanguins (CGR, PFC, PLQ). L’HPP sérieuse était définie par le recours à la sulprostone (SULP), l’HPP grave par le recours à la transfusion d’au moins deux produits sanguins différents. La transfusion (CGR, PFC, PLQ, Clottafact®), les traitements pharmacologiques (SULP, d’acide tranexamique [ATX]), chirurgicaux (endovaginaux, endo-utérins, reprise), radiologiques, leurs modalités et leurs délais ainsi que l’implication de l’équipe d’anesthésie, étaient renseignés à partir de l’heure de l’accouchement. Les données de l’ensemble des accouchements et d’HPP graves dans le centre ainsi que dans le réseau AURORE sont fournies à titre comparatif. Des comparaisons statistiques entre les groupes AVB et CESAR, par Anova ou Chi2 étaient réalisées (* : p<0,05 significatif) (Fig. 1).
Résultats |
Parmi les 2171 parturientes, 127 dossiers (5,7 %) ont été analysés parmi lesquels 47 (2,1 %) et 10 (0,45 %) ont été considérés comme HPP confirmées, sérieuses ou graves. Les causes d’HPP étaient identifiables dans 72 % des cas. Les causes d’HPP d’origine endo-utérines étaient les plus fréquentes (66 % à 77 %) selon la gravité. Les causes obstétricales ne préjugent pas de la gravité de l’HPP. L’implication de l’équipe d’anesthésie et la transfusion augmentent avec la sévérité de l’HPP de même que les délais de prise en charge au diagnostic, à l’administration de SULP et à la chirurgie. L’ATX est peu utilisé. Le recours à un ballon de Bakri est peu efficace pour éviter l’embolisation.
Discussion |
Il existe des marges de progression dans la prise en charge des HPP dans une maternité de niveau 2b sur les délais de diagnostic et de prise en charge médico-chirurgicales par rapport aux recommandations de bonnes pratiques. Il apparaît que l’utilisation de l’acide tranexamique est insuffisante dans notre centre et mérite d’être mieux intégrée dans la prise en charge globale des HPP.
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Vol 33 - N° S2
P. A6 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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