Arrêts cardiaques traumatiques en asystolie à l’arrivée des secours : la réanimation préhospitalière n’est pas futile - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le pronostic des patients victimes d’arrêts cardiaques (AC) d’origine traumatique (ACT) est considéré comme très péjoratif et la réanimation futile en présence d’une asystolie à l’arrivée des secours [1 ]. L’objectif est de décrire les ACT en France et de les comparer aux AC d’origine médicale pour une population en asystolie à l’arrivée des secours.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude comparative, prospective et multicentrique française (221 SAMU-SMUR) sur la base des données recueillies dans le cadre du registre RéAC entre le 1er juillet 2011 et le 10 décembre 2013.
Résultats |
Parmi 15 982 AC enregistrés en asystolie, 13 892 étaient des AC médicaux et 2090 des ACT. Lors d’un ACT, les patients étaient plus jeunes (48±21ans vs. 66,9±21ans ; p<0,001) et masculins (76,6 % vs. 62,8 % ; p<10–4). Les variables comparatives sont dans le Tableau 1.
Discussion |
Les ACT bénéficient moins fréquemment de manœuvres de réanimation préhospitalière. L’admission en réanimation pour un ACT a concerné 8 patients sur 100 et la survie à 1mois, 2 patients sur 100. Les ACT ont des taux de survie significativement inférieurs à ceux constatés pour les AC médicaux. Cependant, la survie des ACT en asystolie observés dans notre registre suggère qu’il n’est pas « futile » de proposer une RCP préhospitalière pour ces patients. Des études complémentaires pour identifier les facteurs de bon pronostic fonctionnel et neurologique sont indispensables.
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Vol 33 - N° S2
P. A47 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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