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Étude des pratiques d’évaluation et de gestion de la douleur chez les patients cérébrolésés dyscommunicants - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.726 
M. Allory 1, , A. Druelle 1, E. Carise 1, 2, B. Debaene 2, F. Étourneau 1, C. Dahyot-Fizelier 1, 2
1 Réanimation Neurochirurgicale 
2 Anesthésie-Réanimation, CHU de Poitiers, Poitiers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La présence d’une lésion cérébrale peut être responsable d’atteintes neurologiques et de troubles de la conscience modifiant la physiologie de la douleur. Les patients cérébrolésés, souvent incapables de communiquer dès la phase aiguë (coma, ventilation mécanique, sédation, troubles neurovégétatifs), représentent une population chez qui la douleur est difficile à évaluer avec les outils usuellement utilisés en réanimation [1, 2]. L’objectif de ce travail était d’explorer les pratiques professionnelles en matière d’évaluation de la douleur chez les patients cérébrolésés dyscommunicants afin d’évaluer les besoins qui permettraient d’améliorer leur prise en charge.

Matériel et méthodes

Une enquête téléphonique a été réalisée de décembre 2013 à février 2014 auprès de 80 réanimations françaises. Le questionnaire comprenait 16 questions descriptives ou évaluatives, et a exploré la population interrogée, les outils d’évaluation de la douleur et leur pertinence chez les dyscommunicants ainsi que l’organisation dans les services de la prise en charge analgésique (référent douleur, protocole à gestion paramédicale). Les statistiques sont descriptives, exprimées en pourcentage ou effectifs.

Résultats

Sur les 80 soignants interrogés, 62 ont répondu au questionnaire, les autres n’accueillant pas de patients cérébrolésés dans leur unité. La répartition selon le type de réanimation était la suivante : 19 chirurgicales, 8 médicales, 19 neurochirurgicales, 11 polyvalentes et 5 soins intensifs de neurochirurgie. La population interrogée était composée de 95 % d’infirmiers (IDE) ; 45 % avaient moins de 30ans, 42 % entre 30 et 40ans et 13 % plus de 40ans. Seules 38 % des réanimations bénéficiaient d’un référent douleur : IDE dans 36 % des cas, médecin dans 9 % des cas et groupe de travail associant médecin et IDE dans 32 % des cas. Les 23 % restant étaient non renseignés. Un outil d’évaluation de la douleur était utilisé dans 90 % des unités avec une répartition d’utilisation allant de 84 % en réanimation neurochirurgicale à 100 % en réanimation médicale. Les 2 outils les plus utilisés sont le Behavioral Pain Scale (37 %) et l’Échelle Visuelle Analogique en cas de réponse aux ordres simples (36 %). Près de la moitié des personnes interrogées (47 %) pensaient que leur outil était adapté aux patients cérébrolésés dyscommunicants, 34 % moyennement adapté, 5 % peu adapté et 11 % non adapté (3 % non renseignés). Un quart des personnes interrogées en réanimation neurochirurgicale trouvaient leur outil peu ou pas adapté et 78 % du personnel interrogé souhaiteraient un outil d’évaluation de la douleur spécifique au patient cérébrolésé dyscommunicant. Tout type de réanimation confondu, seules 32 % ont un protocole de gestion de la douleur ; seules 5 % des réanimations neurochirurgicales en utilisent un.

Discussion

Cette enquête montre que le personnel soignant s’adapte aux outils d’évaluation de la douleur existants [1, 2]. Cependant, les 4/5es pensent qu’une échelle prenant en compte les spécificités inhérentes à un patient cérébrolésé dyscommunicant serait utile. Par ailleurs, seules 1/3 des réanimations interrogées utilisent un protocole analgésique.

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Vol 33 - N° S2

P. A425 - septembre 2014 Retour au numéro
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  • Hygiène des mains et infections nosocomiales en réanimation
  • C. Saint Sorny, A. Duquesne, N. Boumrar, M. Hulin, B. Hengy, F. Malavieille, B. Chabert, S. Pereira, P. Vanhems, B. Floccard, T. Rimmelé
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  • Mise en place d’un livret d’adaptation à l’emploi par une l’équipe de réanimation de la Clinique du Pont-de-Chaume à Montauban
  • M. Cappe, I. Sagot, M. Vitris

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