Impact de l’implication des paramédicaux dans les prises de décision de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques chez les patients victimes d’accidents vasculaires cérébraux graves en réanimation - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Les processus décisionnels, concernant les modalités de Limitation et d’Arrêt des Thérapeutiques (LAT) en réanimation, sont très fréquents mais restent mal connus [1 ]. Cette étude, vise à décrire l’impact de l’implication des paramédicaux sur les attitudes et les points de vue des médecins lors des prises de décision de LAT chez les patients hospitalisés pour des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) graves.
Matériel et méthodes |
Cette étude a été réalisée à l’aide d’auto-questionnaires entre novembre 2010 et mai 2011. Le premier questionnaire individuel, Q1, adressé aux responsables des unités neuro-vasculaire UNV, visait à décrire le fonctionnement des UNV et le second questionnaire, Q2, adressé aux neurologues de ces mêmes Unités, comprenait 80 questions explorant leurs points de vue sur les LAT et leurs pratiques. Ces questions portaient sur les décisions médicales en présence d’AVC graves, les LAT, le processus décisionnel, la perception du handicap. L’analyse des questionnaires a consisté en la création d’un Score Infirmier (SI), basé sur la pondération de 6 questions portant sur l’implication du personnel paramédical. La valeur médiane de ce score a ensuite servi à séparer les médecins en 2 groupes selon qu’ils impliquaient ou non les paramédicaux dans les prises de décision des LAT.
Résultats |
Nous avons mis en évidence que le processus de décision conduisant à une LAT semblait être différent selon l’implication des paramédicaux. Quand ces derniers étaient impliqués, les décisions étaient plus souvent prises de façon collégiale lors de réunions pluridisciplinaires dédiées (58 % vs 35 %, p=0,004) et moins souvent au lit du malade (25 % vs 49 %, p=0,02). Les médecins qui impliquaient les paramédicaux déclaraient limiter plus fréquemment les thérapeutiques (98 % vs 88 %, p=0,04), arrêter plus fréquemment l’alimentation et l’hydratation des patients (59 % vs 39 %, p=0,04) et prescrire plus souvent des analgésiques et des sédatifs à des doses potentiellement létales (70 % vs 48 %, p=0,03). Enfin, quand les paramédicaux étaient plus impliqués, l’avis et le choix de la famille de ne pas s’impliquer semblait plus souvent respecté (82 % vs 64 %, p=0,047).
Discussion |
Il semble donc, que le fait d’impliquer les paramédicaux dans les prises de décisions de LAT, conforte les médecins dans leur décisions et privilégie la collégialité de l’équipe. Cette collégialité se traduit par une meilleure organisation des prises de décision tout en respectant les choix des familles.
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Vol 33 - N° S2
P. A424 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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