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Impact des techniques hypnotiques en anesthésie pédiatrique chez l’enfant de plus de 3 ans - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.714 
A. Albert , G. David, S. Robin, T. Lehousse, A. Brière, S. Lasocki
 Pôle anesthésie réanimation, C.H.U, Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Notre équipe anesthésique a intégré l’hypnose depuis 3ans au bloc opératoire pédiatrique. Le but de ce travail est d’évaluer l’apport de l’hypnose chez les enfants de plus de 3ans dès leur accueil au bloc jusqu’à l’induction anesthésique.

Matériel et méthodes

Étude observationnelle, prospective sur 2 mois (avril-mai 2013), réalisée après accord du comité d’éthique du CHU d’Angers. Critères d’inclusion : enfants de plus de 3ans en chirurgie ambulatoire, pris en charge par un des 4 médecins anesthésistes ou des 3 IADE formés à l’hypnose. En consultation d’anesthésie, une information est faite aux parents et à l’enfant (lettre explicative et consentement), ainsi qu’un questionnaire précisant les goûts, activités préférées, dessin, histoire, récupérés le jour de l’intervention. La prémédication est laissée au libre choix du médecin. Les niveaux de confort (Évendol, échelle verbale de confort), d’anxiété (m-YPAS), d’agitation au réveil (EPAD) de l’enfant sont évalués à chaque étape (arrivée au bloc, transfert, acceptation du masque, inhalation sévoflurane, SSPI). L’accueil au bloc jusqu’à l’endormissement est filmé, relu a posteriori avec analyse du comportement et observation de la prise en charge.

Résultats

Soixante enfants inclus (refus de protocole 12 %) ; âge médian 6,5ans, sexe ratio M/F 65 %. Questionnaires remplis (92 %). Prémédication (midazolam) : 50 % des cas. Cinquante-deux pour cent des enfants dont 33 % prémédiqués sont anxieux (m-YPAS>24) dès l’arrivée au bloc. Cinquante-huit pour cent sont transférés en salle d’intervention allongés, 23 % assis, 10 % dans les bras, 10 % en marchant. Quatre-vingt-trois pour cent acceptent le masque d’emblée. Le questionnaire est un point de départ dans 75 % des cas pour le choix de la technique de distraction chez les moins de 6ans (livre, doudou, DVD…) ou du thème de la transe pour les plus grands (souvenir agréable, lieu de sécurité,…). La communication utilise le mirroring, le choix illusoire, le saupoudrage des mots de confort. La focalisation sur les 5 sens (VAKOG) sert tout au long du parcours, renforcée lors de la pose du masque et l’inhalation du sévoflurane. L’agitation au réveil (EPAD>10) est décrite chez 6 enfants prémédiqués et 1 non prémédiqué.

Discussion

L’hypnose est adoptée sans réticence par les différents acteurs du bloc. L’information participe à la préparation psychologique. Le questionnaire implique l’enfant activement, favorise l’alliance thérapeutique le jour de l’intervention, permet une prise en charge individualisée. L’hypnose peut représenter une alternative à la prémédication permettant une meilleure interaction de l’enfant avec son environnement (plus autonome et actif, moins somnolent). Pour les plus anxieux, la prescription pourrait s’orienter vers un médicament moins sédatif. Les techniques hypnotiques sont nombreuses, permissives et facilitent l’accompagnement de l’enfant par la distraction pour les plus petits, l’induction hypnotique type transe formelle pour les plus grands. Elles semblent pour la plupart suffisamment puissantes pour faire disparaître la transe négative présente à l’entrée du bloc. Le refus du masque est minoritaire mais peut conduire à une impasse. Dans ce cas, la pose d’une voie avec hypnose peut être une alternative à l’induction par inhalation pour permettre un meilleur vécu de l’enfant. Une étude comparative pourrait approfondir ces premiers résultats.

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Vol 33 - N° S2

P. A418 - septembre 2014 Retour au numéro
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  • N. Haddouche, F. D’halluin, C. Petyt, A. Lafargue, L. Reumaux, J. Seeuws, P. Richard, B. Grandbastien

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