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Vécu et souvenir des patients par rapport à leur prise en charge au bloc opératoire et en salle de surveillance post-interventionnelle - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.711 
C. Lagant , M. Sukami, C. Fournier, C. Delafosse, M. Lebail, P. Galand, H. Keïta
 Anesthésie, CHU Louis-Mourier, Colombes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Étudier le vécu des patients quant à leur prise en charge permet de déterminer d’éventuels points d’amélioration. Cette étude avait pour objectif d’identifier et de hiérarchiser les différentes situations inconfortables ou occasionnant une gêne chez les patients au bloc opératoire et en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI). Nous avons également évalué le souvenir qu’ils en gardent 24h plus tard.

Matériel et méthodes

Étude prospective menée de janvier à mars 2014. Les patients prévus pour une chirurgie gynécologique ou digestive de plus d’1h, sous anesthésie générale avec intubation orotrachéale et entretien de l’anesthésie par desflurane ont été inclus. Un questionnaire évaluant le vécu et le souvenir de la prise en charge au bloc opératoire et en SSPI était remis aux patients à j0 (avant la sortie de SSPI). Ce même questionnaire était à nouveau remis aux patients à j1. Ce questionnaire interrogeait sur la présence et/ou la gêne occasionnée par les situations suivantes : douleur, nausées, soif, bruit, conversations du personnel, alarmes, téléphone, lumière, température de la salle (trop froid ou trop chaud). La satisfaction (0–10) par rapport à la prise en charge au boc et en SSPI était également évaluée. L’analyse statistique entre j0 et j1 a utilisé un test de Fisher. Seuil de significativité, p<0,05.

Résultats

Un total de 67 patients ont été inclus. Tous les patients ont répondu aux questionnaires de j0 mais seuls 65 ont répondu à j1. L’âge moyen de la population était de 45±11ans avec 24 % d’hommes. La chirurgie bariatrique représentait 42 % des chirurgies. La durée moyenne de la chirurgie a été de 155±70min et celle de l’anesthésie de 200±70min. Quatre-vingt-dix-sept pour cent et 20 % des patients ont bénéficié d’un système de réchauffement à air pulsé respectivement au bloc opératoire et en SSPI. Les réponses au questionnaire à j0 et j1 sont renseignées dans la Fig. 1. À noter que pour les patients ayant le souvenir d’une douleur au bloc opératoire, il s’agissait dans 50 % des cas d’une douleur liée à la pose de la perfusion. De même, si 63 % et 55 % des patients se souviennent d’avoir eu une douleur en SSPI, respectivement à j0 et à j1, ils sont 95 % (j0) et 94,5 % (j1) à se souvenir que cette douleur a été calmée. La satisfaction des patients pour la prise en charge au bloc a été de 8,7±1 (j0) et 9±1 (j1) et celle pour la prise en charge en SSPI de 9,1±0,7 (j0) et 9,1±1 (j1).

Discussion

Cette étude montre qu’au bloc opératoire la principale source d’inconfort pour le patient est la sensation de froid et ce malgré le recours très large au système de réchauffement. En SSPI, c’est essentiellement la soif et la douleur qui sont mal vécus, même si la douleur est efficacement prise en charge. Ces résultats montrent également qu’il y a peu de différence entre la perception initiale des patients et le souvenir de ce qu’ils ont vécu 24h plus tôt. Au final, même si la satisfaction des patients est excellente, ce travail objective des axes d’amélioration dans notre prise en charge.

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Vol 33 - N° S2

P. A416-A417 - septembre 2014 Retour au numéro
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