L’hypothermie peropératoire (HPT°) est un facteur d’inconfort au réveil et de morbidité périopératoire. C’est aussi un indicateur qualitatif. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fréquence et les facteurs de risque de survenue d’une hypothermie au décours de la césarienne.

Étude observationnelle rétrospective, monocentrique. Notre base de données anonyme renseignée prospectivement nous a permis d’extraire les informations concernant toutes les césariennes réalisées dans notre établissement de 2010 à 2013 inclus. Ont été relevés pour chaque année, le nombre de césariennes réalisées ; la présence ou non d’une HPT° définie par une T° centrale≤35,5°c (mesure tympanique) à l’arrivée en SSPI ; la valeur de la température en cas d’hypothermie. Les facteurs de risque potentiels suivant ont été analysés en analyse univariée : l’âge ; la classe ASA ; Urgence/Programmée ; type d’anesthésie (Péridurale, APD/Rachianesthésie, Rachi/Anesthésie Générale, AG) ; durée d’intervention ; l’horaire : jour (08h30–18h)/Garde (18h–22h30)/Nuit Profonde (NP) (22h30–08h30).

Les données concernant les 2620 césariennes sont précisées dans le Tableau 1.

Ces résultats suggèrent une rupture de la « chaîne du chaud » dans la prise en charge de la parturiente pour césarienne en nuit profonde. Une analyse prospective qualitative est en cours afin d’identifier les causes.