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Chirurgie sous anesthésie locorégionale chez l’enfant réveillé : intérêt de la distraction par vidéo 3D - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.684 
M. Gasior , S. Delaporte-Cerceau, V. Piat, N. Sabourdin, I. Constant
 DAR, Trousseau, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Chez l’enfant, l’anesthésie locorégionale (ALR) est rarement utilisée sans anesthésie générale (AG) (environ 0,04 % des procédures) [1]. Le niveau d’anxiété des enfants et des parents en périopératoire, la peur de la réalisation de l’ALR ou de la douleur pendant la chirurgie ainsi que la nécessaire immobilité, sont les principales causes de rejet des techniques d’ALR seule. L’utilisation de techniques de distraction a démontré son efficacité dans la diminution de l’anxiété et de la douleur dans la réalisation de soins douloureux chez l’enfant. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’utilisation de la distraction par vidéo 3D, en termes de faisabilité et d’intérêt, chez des enfants opérés d’une chirurgie sous ALR seule.

Matériel et méthodes

Étude prospective observationnelle approuvée par le CPP de Saint-Antoine. La possibilité de réaliser l’intervention chirurgicale sous ALR sans AG avec une distraction par casque vidéo 3D, était proposée en consultation d’anesthésie, à tous les enfants âgés d’au moins 6ans (et leurs parents) programmés pour une chirurgie périphérique adaptée. Après obtention du consentement éclairé de l’enfant et des parents, l’acceptation de cette technique et le choix du film 3D étaient confirmés lors de la visite préanesthésique. Les enfants étaient prémédiqués par de l’hydroxyzine per os, la pose de la voie veineuse et l’ALR était réalisées sous N2O ou hypnose conversationnelle, avec un repérage nerveux sous échographie. Un monitorage peranesthésique standard était mis en place. Un interrogatoire de l’enfant sur son ressenti de la technique était réalisé à j0 et à j8. Les critères évalués étaient : l’anxiété avant la réalisation de l’ALR, la douleur pendant la pose de voie veineuse (VVP), pendant la réalisation de l’ALR, pendant la chirurgie et à la sortie de SSPI, la satisfaction de l’enfant après l’intervention, la satisfaction du chirurgien après l’intervention, les raisons du choix cette technique, par l’enfant. Les échecs de cette technique étaient définis par les échecs d’ALR, la nécessité de compléments anesthésiques par voie générale, les signes de mauvaise tolérance (plainte, pleur, agitation).

Résultats

Trente et un enfants, âgés en moyenne de 12,4±3,3ans (moyenne±SD) ont été inclus. Un patient sur 31, a été considéré comme un échec de la technique (échec de l’ALR) et donc exclu de l’analyse. Vingt-trois enfants étaient opérés d’une chirurgie du membre supérieur, et 8 du membre inférieur. La durée moyenne de la chirurgie était de 35±27min. Soixante-cinq pour cent des patients présentaient une score d’anxiété>4 avant l’ALR. Les valeurs médianes de l’EVA douleur étaient de 0 (VVP), 2,5 (ALR) et 0 (CHIR). Tous les enfants présentaient des scores de satisfaction>7 à j0 et j8. La satisfaction des chirurgiens était excellente (médiane EN à 10). Concernant les raisons du choix de cette technique, 25 % des enfants souhaitaient éviter l’AG, alors que 75 % étaient motivés par le visionnage d’un film 3D (Fig. 1).

Discussion

Lors d’une chirurgie sous ALR, l’utilisation d’un casque vidéo 3D induit une immersion dans une réalité virtuelle permettant à l’enfant d’éviter l’anesthésie générale et ses complications potentielles. Cette technique basée sur l’utilisation ludique du multimédia est particulièrement attractive chez les enfants d’âge scolaire.

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Vol 33 - N° S2

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