Impact de la simulation sur le stress lors de prise en charge de situation critiques - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La simulation sur mannequin haute fidélité peut être source de stress et d’anxiété chez les participants. Cette étude a pour objectif de comparer et de déterminer l’évolution du stress chez les internes de 3e année en anesthésie-réanimation et en 1re année de DESC de médecine d’urgence au cours de deux séances de simulation sur des situations critiques.
Matériel et méthodes |
Deux groupes de 23 internes ont été formés initialement (T0) sur simulateur haute fidélité HPS de CAE respectivement à l’arrêt cardiaque (FV) et au choc anaphylactique (CA). Le niveau de stress était mesuré au moyen d’une échelle numérique (EN de 0 : absence d’anxiété à 10 : anxiété insupportable), de la fréquence cardiaque moyenne (FC) avant et pendant la séance ainsi que du test de Spielberger (State-Trait Anxiety Inventory [STAI]). Le STAI-T évaluant l’anxiété trait (habituelle), et le STAI-E évaluant l’anxiété état (actuelle), au décours de situations stressantes (20 items cotés de 1 à 4, STAI de 20 à 80). Une deuxième séance était organisée à 6 semaines (T6), avec passage de l’ensemble des internes sur les 2 situations critiques. La comparaison entre la valeur Fc, EN et Stai de référence et celle pendant le scénario a été réalisé par un test de Wilcoxon. p<0,05 comme significatif. Données présentées en médiane (interquartile 25–75).
Résultats |
Quatre étudiants ont été exclus en raison de données manquantes. À T0, la séance de simulation s’accompagnait d’une augmentation significative de la FC, 109 [101–121]bpm, p<0,001, et de EN, 6 [5–7] p=0,011, par rapport aux valeurs de base, 87 [82–102]bpm et EN=5 [4–7]. À T6, on constatait également une augmentation significative de la Fc pendant les séances quelque soit le scénario : répété, 108 [97–125,5]bpm, p<0,001, ou nouveau, 103 [94,5–111]bpm, p<0,001, par rapport à la valeur de base, 91 [83,5–101,5]bpm. L’EN augmentait également de manière modérée mais significative pour l’ensemble des internes, 5 [3,5–5] vs. 5 [4–6], p=0,006. L’analyse des groupes permet de mettre en évidence une élévation plus importante de l’échelle numérique pour les internes formés au CA mais exposés au scénario FV, 5 [4–6] vs. 7 [5–7], p=0,018. L’échelle STAY restait inchangée pour l’ensemble des groupes à TO et T6.
Discussion |
Le niveau d’anxiété ressenti par les internes dépend du type de scénario et de la fréquence d’exposition à une séance de simulation. Cette anxiété peut être considérée comme modérée notamment chez les internes formés par simulation à la situation critique. En revanche, l’utilisation de l’échelle STAY, score d’anxiété reconnue en clinique, ne semble pas appropriée pour l’anxiété induite par la simulation d’une situation critique.
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Vol 33 - N° S2
P. A369 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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