Validation sur simulateur haute-fidélité de protocoles d’anesthésie adaptés aux missions d’exploration spatiale - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La recherche sur les techniques anesthésiques adaptées aux missions d’exploration spatiale est limitée, parce qu’il n’existe pas de modèle humain reproduisant les variations physiologiques induites par l’apesanteur. L’objectif de ce travail était de définir, grâce à la simulation et par l’avis d’experts, les protocoles d’anesthésie les plus adaptés aux contraintes physiologiques, techniques et humaines des missions d’exploration spatiale en cas de procédures chirurgicales.
Matériel et méthodes |
Ce travail prospectif a été mené sur simulateur haute-fidélité HPS de CAE®. Cinq experts en anesthésie et en simulation médicale ont participé à l’étude. Le HPS a été programmé pour reproduire les perturbations physiologiques retrouvées chez les astronautes (déconditionnement cardiovasculaire). Deux types d’anesthésie générale (AG en ventilation spontanée et AG avec intubation orotrachéale) ont été testés sur 2 scénarios, en comparant 3 protocoles anesthésiques (propofol 1mg/kg, étomidate 0,3mg/kg et kétamine 2mg/kg). Un des scénarios comprenait une hémorragie de 1000mL surajoutée. Chaque scénario a été répété 5 fois. La fréquence cardiaque (FC), la pression artérielle moyenne (PAM) à la 60e seconde, les volumes de remplissage et le recours à la phényléphrine ont été relevés. La comparaison intergroupe a été effectuée par un test de Kruskal-Wallis. Données présentées en médiane (Interquartile 25–75), p<0,05 considéré comme significatif.
Résultats |
Les scénarii des groupes kétamine (Fig. 1) s’accompagnait d’une meilleure stabilité tensionnelle. Les groupes propofol et étomidate nécessitaient un remplissage significativement plus important que la kétamine (500mL). Il n’y avait pas de différence significative pour l’administration de phenyléphrine. Les experts approuvaient la kétamine comme agent anesthésique de choix.
Discussion |
En reproduisant sur simulateur haute fidélité HPS les variations physiologiques induites par l’apesanteur, la kétamine s’est révélée comme l’agent anesthésique de choix en terme de tolérance hémodynamique pour l’induction en situation hémorragique ou non. Le positionnement de la kétamine en cas de procédure chirurgicale au cours des missions d’exploration spatiale est à considérer.
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Vol 33 - N° S2
P. A368 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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