Effet du changement semestriel des internes sur la mortalité en réanimation – Étude rétrospective de la base de donnée CUB-REA - 30/08/14
Réseau Cub-Réa
Résumé |
Introduction |
Le « July Effect » a été décrit dans les pays anglo-saxons comme étant une augmentation de la morbimortalité hospitalière en rapport avec l’arrivée de nouveaux internes [1 ]. À notre connaissance, l’effet du changement semestriel des internes en réanimation n’a jamais été évalué en France. Notre objectif était d’étudier l’impact du changement des internes sur la morbimortalité en réanimation.
Matériel et méthodes |
Etude rétrospective de la base de données CUB-REA entre 1996 et 2010, incluant 16 réanimations accueillant des internes. Deux périodes ont été comparées : avant le changement des internes (PRÉ : 5e mois après l’arrivée des internes) et la période après le changement (période POST : 30jours suivant l’arrivée des internes). Le critère de jugement principal était la mortalité en réanimation. Les critères de jugement secondaires étaient la durée de séjour en réanimation (DSR), les durées de ventilation mécanique par patient (DVM) et le score oméga. L’association entre la période et les critères de jugement a été explorée au moyen d’analyses multivariées avec ajustement sur le centre, la période, l’âge, le motif d’hospitalisation en réanimation, la saison hivernale, l’IGS2 et le nombre de défaillances d’organes ont été réalisées. Les interactions entre les variables ont été explorées par « recursive partitioning » (RPART) et l’importance relative des variables par Random Forest (RF).
Résultats |
Au cours de la période 1996–2010, 262 772 patients ont été entrés dans la base de données. Les caractéristiques des patients étaient similaires lors des 2 périodes PRE et POST. La mortalité en réanimation était similaire au cours des 2 périodes (PRÉ (n=44 390) : 17,9 % vs. POST (n=44 417) : 18,3 %, p=0,14). En analyse multivariée, la période POST était associée à une surmortalité minime mais statistiquement significative : OR=1,07 (IC95 % : 1,019–1,12, p=0,006). En analyse par RPART aucune association significative n’a été retrouvée entre la période et la mortalité, la contribution de la période est également minime en RF (Fig. 1). Après ajustement, les DSR (p=0,39), la DVM (p=0,63) et le score OMEGA (p=0,72) étaient similaires au cours des 2 périodes.
Discussion |
Après ajustement et prise en compte des interactions, le changement semestriel d’interne ne semble pas associé à une augmentation substantielle de la mortalité en réanimation, ni à une augmentation de l’intensité des soins, de la durée de séjour ou de la durée de ventilation mécanique.
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Vol 33 - N° S2
P. A366 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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