Analyse du délai et des facteurs au retard à la prise en charge chirurgicale des patients présentant une fracture de l’extrémité supérieure du fémur - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FExSuP) est un des motifs les plus fréquents d’admission en traumatologie. Le retard au traitement chirurgical augmente la morbi-mortalité. L’objectif de cette étude est de décrire et comparer les délais et les facteurs de retard au traitement chirurgical dans deux établissements publics de santé présentant des caractéristiques et conditions d’accueil différentes.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective, bicentrique. Nous avons analysé les dossiers des patients admis pour FexSuP sur la période 2012 et 2013 dans un centre hospitalo-universitaire (CHU) et non universitaire (CHG) très proches géographiquement de Seine Saint-Denis. Ont été exclues les fractures pathologiques et sur matériel prothétique. Le CHU est un des 3 centres du département participant à la Permanence des Soins en Etablissements de Santé (PDSES) accueillant les urgences toutes disciplines confondues. Il dispose d’une salle d’urgence H24. Le CHG, accueil les urgences hors nuit profonde (8h30–22h30), il ne participe pas à la PDSES. Une revue des dossiers à la recherche des facteurs de retard d’accès à la chirurgie a été réalisée lorsque celle-ci était>3jours. Après analyse initiale de 5 dossiers par centre par un binôme anesthésio-chirurgical, 2 facteurs de retard ont été identifiés: Organisationel: disponibilité/priorisation du bloc opératoire (ORG) et Médical (MED). Les causes MED comprenaient: demande d’avis ou d’examen(s) complémentaire(s) inutile(s) (MED-I); (3): médical justifié (MED-J); (4) Gestion des anti-agrégants plaquettaires (AAP); (5) Gestion des anticoagulants (ATC).
Résultats |
Six cent soixante-dix-neuf patients ont été admis pour FexSuP sur la période 2012–2013 (394 au CHU). La répartition (en %) des patients selon les délais d’accès à la chirurgie dans les deux hôpitaux sont exprimés dans la figure. Un retard d’accès à la chirurgie était encore observé après 3jours chez 128 (32 %) et 48 (17 %) des patients dans le CHU et le CHG respectivement, p<0,0001. Sur les revues de dossiers (revue préliminaire non exhaustive), le facteur de retard après 3jours était principalement d’ordre organisationnel dans le CHU (59 %). Il était exclusivement d’ordre médical dans le CHG (100 %) et concernait essentiellement la gestion des AAP et des ATC (Fig. 1).
Discussion |
L’accès au traitement chirurgical des FexSuP est retardé dans le CHU comparé au CHG notamment en raison de contraintes organisationnelles liées à la PDSES. Une réflexion doit être menée pour apporter des mesures correctrices comme par exemple une meilleure disponibilité du bloc opératoire pour les urgences. Les protocoles médicaux concernant notamment la gestion des AAP et des ATC doivent aussi être discutés et harmonisés afin de limiter les retards inutiles de prise en charge.
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Vol 33 - N° S2
P. A357 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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