TRANSPOREA : incidence des évènements indésirables au cours du transport intrahospitalier des patients de réanimation : étude avant/après - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le transport intrahospitalier des patients de réanimation est une procédure fréquente, justifiée par le développement des techniques médico-chirurgicale et d’imagerie qui permettent une amélioration de la prise en charge des patients. Cette procédure est à risque de complications en raison de l’instabilité des malades et de la quantité importante de matériel qui doit accompagner le patient. Au moins un événement indésirable surviendrait dans 70 % des transports de réanimation [1 ]. L’objectif de l’étude était de mettre en place et d’évaluer l’impact d’une check-list sur l’incidence des évènements indésirables au cours du transport de patients de réanimation.
Matériel et méthodes |
L’étude prospective avant/après s’est déroulée de février à juin 2013 au CHU de Poitiers après accord du CPP. Les patients majeurs de réanimation nécessitant un transport aller-retour vers le bloc opératoire, l’imagerie ou une autre localisation ont été inclus. Les données démographiques, le motif d’admission, l’état clinique, l’équipement, les durées d’installation, du transport et de réinstallation ont été recueillies avant et pendant le transport. Au retour, les complications médicales et les évènements indésirables relatifs aux accès vasculaires, abord ventilatoire, drainages, organisation logistique, et défauts de monitorage ont été notifiés. L’étude s’est déroulée sur 2 périodes : avant et après la mise en place d’une check-list de préparation au transport (RFE 2011 SFAR SRLF SFMU [2 ]) expliquée aux IDE. Le critère de jugement principal était le pourcentage de transports donnant lieu à au moins un évènement indésirable. Les critères de jugements secondaires étaient le pourcentage de transports donnant lieu à au moins une complication médicale, et donnant lieu à au moins un évènement indésirable relatif aux accès vasculaires, à l’abord ventilatoire, aux drainages, à l’organisation logistique, au défaut de monitorage ainsi que les durées des phases d’installation, de transport et de réinstallation. Les données ont été exprimées en effectifs et pourcentages, et comparées par le test du Chi2.
Résultats |
Cent cinquante-deux transports ont été analysés (76/période). Les caractéristiques des 2 groupes n’étaient pas différentes hormis le plus grand nombre de polytraumatisés durant la 2e phase (p<0,05). Le pourcentage de transport donnant lieu à au moins un évènement indésirable est passé de 82,9 % (n=63) à 47,3 % (n=36) après la mise en place de la check-list (p<0,001). Les transports donnant lieu à au moins un évènement indésirable relatif au drainage sont passés de 13,1 % (n=10) à 2,6 % (n=2) (p<0,05) et ceux liés à la logistique de 63,1 % (n=48) à 39,4 % (n=30) (p<0,01). Les transports donnant lieu à au moins une complication médicale n’étaient pas significativement différents après la mise en place de la check-list : 28,9 % (n=22) vs 32 % (n=23). Il n’existait pas de différence des durées d’installation, transport et réinstallation (Fig. 1).
Discussion |
L’utilisation d’une check-list a permis la diminution de plus de 42 % de la fréquence d’évènements indésirables au cours du transport des patients de réanimation. Cette forte diminution ne s’est pas accompagnée d’une réduction des complications médicales.
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Vol 33 - N° S2
P. A344-A345 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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