Évaluation de l’état de préparation et des capacités de réponses des services d’accueils et d’urgences vis à vis des agents du risque épidémique et biologique(REB) - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
En 2003, lors de l’épidémie de SRAS, l’importance des cas nosocomiaux parmi les soignants à mis en évidence la vulnérabilité des services d’urgences et de réanimations face aux agents du risque épidémique et biologique (virus respiratoires émergents, variole, peste, charbon, fièvres hémorragiques).
Objectif de l’étude |
Évaluer l’état de préparation et les capacités de réponses des services d’accueils des urgences (SAU) vis-à-vis à des agents du risque épidémique et biologique (REB).
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle de tous les hôpitaux de préfecture métropolitains à l’aide d’un questionnaire auto administré adressé aux cadres de santé ou chefs de service des SAU.
Résultats |
Quatre vingt six hôpitaux ont été inclus (taux de participation de 91 %). Un quart d’entre eux disposaient d’un circuit d’accueil spécifique en cas de risque épidémique. Une salle d’isolement dédiée était disponible dans 39 % des cas, mais seulement 31 % d’entre elles étaient équipées d’un sas d’entrée. Seuls quatre hôpitaux étaient équipés de chambre à dépression. Une formation sur le risque épidémique et biologique avait été délivrée à 40 % des infirmières d’orientation et d’accueil. Un référent REB local était identifié par 88 % des interrogés. L’application des mesures barrières reposait sur des protocoles validés systématiquement par le CLIN. Le protocole de prise en charge d’un cas suspect de grippe était le plus fréquemment disponible (80 %). Les protocoles charbon, variole et fièvres hémorragique virales étaient respectivement disponibles dans 30,25 et 19 % des cas. Seule la moitié des interrogés s’informait sur les alertes épidémiologiques.
Discussion |
Cette étude pilote montre que le niveau de préparation et les capacités de réponse des SAU métropolitains sont hétérogènes. Les infrastructures des SAU sont majoritairement inadaptées à la prise en charge de patients infectés par des agents pathogènes hautement contagieux. La perception du risque et le niveau de formation des personnels sont insuffisants. La culture de la veille épidémiologique est peu développée dans les SAU.
Conclusion |
Le degré de préparation des SAU vis-à-vis des agents du REB est insuffisant. La mise en place de procédures homogènes au sein des SAU et la création d’une coordination régionale sont souhaitables.
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Vol 33 - N° S2
P. A343-A344 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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