Échocardiographie transthoracique préopératoire au urgences : impact diagnostic et thérapeutique - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
L’échocardiographie ciblée est un examen concis, assez souvent réalisée dans nos salles opératoires. le but de notre étude etait de déterminer l’impact de cet examen sur l’orientation diagnostique et la conduite thérapeutique du médecin anesthésiste.
Matériel et méthodes |
Cinquante patients ont été inclus dans cette étude prospective comparative. Les critères d’inclusions étaient les chirurgies urgentes non cardiaques avec l’un des critères suivants : âge≥55ans chez l’homme et≥65ans chez la femme, facteurs de risques cardiovasculaires, l’insuffisance cardiaque congestive, la douleur thoracique, un souffle à l’auscultation, une insuffisance coronarienne, un valvulopathie connue, ou un accident vasculaire cérébral. Le protocole de l’étude consistait à comparer la conduite diagnostique, anesthésique et thérapeutique du médecin anesthésiste avant et après l’échocardiographie ciblée (ETT-C). ETT-C a été entamée par un deuxième investigateur avec pour objectif d’explorer la fonction systolique du VG, la fonction diastolique, le profil de remplissage, la fonction droite, le système valvulaire, et le péricarde. Les critères de jugement principaux étaient les changements de diagnostic et les changements de conduite thérapeutique.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 70ans±14, avec des extrêmes allant de 11 à 92ans. Le sex-ratio était 1,63. La classe ASA II était la plus représentée avec 50 % des cas. L’ensemble des classes ASA III et IV faisait 22 %. Les classes NYHA 3 et 4 faisaient 40 % des cas. Soixante deux pourcent des cas avaient un équivalent métabolique supérieur à 4 (DUKES) et 23 % avaient un score de LEE≥3. Les changements du diagnostic cardiologique et/ou hémodynamique étaient de 88 % des cas : les valvulopathies(40 %) les coronaropathies (4 %) les dysfonctions du VG (20 %) les dysfonctions du VD (18 %) et la précharge dépendance (50 %). Nous avons retrouvé un changement du protocole thérapeutique dans 72 % des cas : escalade thérapeutique (50 %), désescalade (26 %), changement de l’indication opératoire(16 %), l’indication du monitorage invasif (58 %) l’hospitalisation en réanimation (38 %).
Discussion |
Dans l’étude de Canty [1 ] l’anesthésiste a changé de diagnostic dans 67 % des patients. Dans notre étude, nous avons noté un changement de diagnostic dans 88 % des cas. Pour Canty, un changement de la prise en charge a été observé dans 44 % des patients. Il a rapporté une escalade thérapeutique dans 20 % des cas et une désescalade dans 34 % des cas. Dans notre étude, nous avons rapporté un changement de prise en charge thérapeutique dans 70 % des cas. Une escalade thérapeutique a été notée dans 50 % des cas, et une désescalade dans 26 % des cas. Le Tableau 1 compare les résultats des deux étude. Nos résultats confirment l’intérêt de l’exploration échocardiographique préopératoire ciblée dans la décision diagnostique et thérapeutique.
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Vol 33 - N° S2
P. A340-A341 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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