Comparaison de 2 techniques de conservation des greffons de donneurs décédés d’un arrêt cardiaque - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La pénurie d’organe est un problème majeur de santé publique. Notre institution a développé le prélèvement à partir de Donneurs Décédés d’un Arrêt Cardiaque (DDAC) afin d’augmenter le nombre de greffons [1 ]. Cette technique pose le problème de la conservation in situ des organes pendant la période d’ischémie chaude. Afin de minimiser les dommages causés au greffon, deux méthodes de conservation existent : la technique par sonde de Gillot et la circulation régionale normothermique (CRN). Le centre de prélèvement DDAC de notre institution a débuté son activité en septembre 2006 avec la sonde de Gillot, puis la CRN à partir de janvier 2010. L’objectif de cette étude était de comparer ces 2 techniques sur l’activité de prélèvement et sur la fonction à court terme des greffons rénaux.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective, observationnelle, monocentrique de septembre 2006 à septembre 2013. Tous les patients DDAC potentiels admis dans le service étaient inclus ainsi que tous DDAC greffés. Les données suivantes étaient recueillies : nombre de donneurs proposés, âge et sexe des donneurs, nombre de donneurs prélevés, motif de non-prélèvement. Le motif de non-prélèvement était classé en 3 catégories : patient hors critères (dont des délais trop importants), refus de la famille ou famille injoignable et problèmes liés à la technique. Chez les patients greffés à partir de DDAC, les éléments suivants ont été recueillis : non-fonction primaire du greffon (NFP), retard de reprise de fonction du greffon, durée de l’hémodialyse (HDI) post-greffe, créatininémie à 3 mois, délai pour une diurèse>1000mL, et durée d’hospitalisation post greffe. Un test de Fisher, de Mann–Whitney et du Chi2 étaient réalisés.
Résultats |
Durant la période d’étude, 110 patients ont été proposés comme DDAC potentiels. L’âge moyen était de 43 ans±9,13 et 85 % étaient des hommes (Fig. 1). Au total, 47 patients ont été greffés à partir de DDAC. Trente-deux patients ont été greffés lors de la période « Gillot » et 15 lors de la période « CRN » (Tableau 1).
Discussion |
L’utilisation de la CRN s’est accompagnée d’un accroissement des problèmes techniques ne permettant pas le prélèvement. Le faible effectif de patients peut expliquer que la technique CRN soit moins maîtrisée par l’équipe médico-chirurgicale. Contrairement à d’autres équipes, cette étude ne retrouve pas de reprise plus précoce de la fonction rénale lors de l’utilisation de la CRN. Cela peut possiblement être expliqué par cette augmentation des problèmes techniques [2 ].
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Vol 33 - N° S2
P. A275 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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