Évaluation des pratiques de la prophylaxie anticomitiale dans la phase initiale du traumatise cranien - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le traumatisme crânien grave (TCG) chez l’adulte représente un problème de santé publique. Nous nous sommes intéressés à la place des traitements anticomitiaux chez les réanimateurs français. L’objectif secondaire consistait à réaliser une revue de la littérature pour confronter les pratiques aux dernières avancées. Une prophylaxie anticomitiale de ces crises est souvent introduite reposant sur des recommandations américaines conseillant ce traitement prophylactique de 7jours par phénytoïne, néanmoins ces dernières datent de 1996 [1 ] et n’ont pas été réactualisées depuis.
Matériel et méthodes |
L’enquête a été réalisée grâce à un questionnaire comprenant 11 questions portant sur les pratiques individuelles de praticiens, de juin à août 2013.
Résultats |
Cinquante réponses, provenant de toutes les régions françaises, ont été colligées. Ces centres reçoivent en moyenne 70 traumatisés crâniens par an (min 5–max 300), dont la moitié était des réanimations polyvalentes (48 %) et l’autre des centre de neuro-réanimation (52 %). Trente pour cent des répondants indiquent administrer un traitement antiépileptique systématique après un TCG, mais seules 14 % des réponses suivent les recommandations américaines en l’arrêtant au bout de 7jours. La durée du traitement dans les réponses est extrêmement variable, allant de 1 semaine à 1 an. Le Lévétiracétam est utilisé par 66 % des répondants et non la phénytoïne comme le suggère les recommandations américaines. Lorsque les patients sont déjà sédatés, 60 % des répondants ne mettent pas en route de traitement anticomitial, considérant la sédation seule comme suffisante.
Discussion |
Notre enquête montre que les pratiques françaises sur la gestion du traitement prophylactique des épilepsies post-traumatiques précoces sont très hétérogènes. Le lévétiracétam est le produit le plus utilisé dans ce contexte d’après notre enquête. Ce traitement a été mis sur le marché après les recommandations, avec des résultats similaires [2 ], et moins d’effets indésirables que la phénytoine qui reste pourtant recommandée actuellement, chez les patients sédatés ou non. De nouvelles recommandations semblent donc souhaitables.
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Vol 33 - N° S2
P. A268 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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