Évaluation des pratiques professionnelles dans la prise en charge du traumatisme crânien grave avec monitorage de l’hémostase par Rotem dans le service de réanimation traumatologique du CHU de Dijon : étude préliminaire - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La traumatologie crânienne grave reste une priorité en terme de santé publique avec une mortalité élevée ainsi que des séquelles importantes. Les troubles de l’hémostase associés peuvent aggraver le pronostic. Ils doivent être corriger rapidement. L’objectif de notre travail est de réaliser une évaluation des pratiques professionnelles de la prise en charge des patients traumatisés crâniens graves au CHU de Dijon et d’observer les facteurs aggravant le pronostic, notamment les troubles de l’hémostase.
Matériel et méthodes |
Il a été mené dans un premier temps une étude rétrospective observationnelle de janvier 2011 à décembre 2013 sur l’ensemble des patients ayant été hospitalisés pour traumatismes crâniens dans le service de réanimation traumatologique du CHU de Dijon.
Les variables épidémiologiques (âge, sexe), lésionnelles (GCS), constantes hémodynamiques (PAM, Pouls), délai de prise en charge, noradrénaline, biologiques (pH, Lactates) et le bilan d’hémostase (TP, TCA, fibrinogène) ont été analysés en univariée puis introduit dans un modèle multivarié de Cox. Le seuil p<0,05 a été retenu comme significatif. Le critère de jugement principal est la survie.
Résultats |
Deux cent six patients présentant un traumatisme crânien ont été inclus de janvier 2011 à décembre 2013. Une proportion de 77 % d’hommes est retrouvée, avec un âge moyen de 43ans. On note un GCS moyen à 8, avec 96 patients avec GCS<8 (48 %). Il est retrouvé en analyse univariée une différence significative de survie pour l’âge (p=0,020), le GCS (p<0,001), noradrénaline (p<0,001), le TP (p<0,001), le TCA (p<0,001) et le fibrinogène (p=0,033). Le délai de prise en charge est non significatif (p=0,211) sur 128 patients. L’analyse multivariée retrouve les résultats suivants (Tableau 1).
Discussion |
La population de ce travail est représentative des patients traumatisés crâniens, avec presque la moitié de traumatismes crâniens graves (GCS<8). Ce travail confirme les facteurs classiques d’aggravation de survie observés chez ces patients, tels que l’âge, le score de GCS initial, l’administration de noradrénaline. De plus, le profil d’hémostase est tout particulièrement intéressant, notamment en ce qui concerne le TP et le fibrinogène. Nous travaillons sur la mise en place d’un monitorage thromboélastographique par Rotem dans le service de réanimation traumatologique pour obtenir dans les plus brefs délais un profil d’hémostase de nos patients traumatisés crâniens. L’objectif est d’optimiser leur prise en charge et d’améliorer leur survie. Cette 2e phase du travail est en cours.
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Vol 33 - N° S2
P. A267 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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