Attractivité des carrières hospitalières en CHU en anesthésie-réanimation : enquète nationale - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La pénurie de praticiens en anesthésie-réanimation touche de nombreux établissements en France. Les différents facteurs et les motivations poussant les praticiens à choisir une modalité d’exercice plutôt qu’une autre sont pressentis mais pas clairement identifiés. Une étude permettant la mise en évidence de ces facteurs pourrait d’une part, orienter les stratégies de recrutement des établissements de soins et d’autre part de comprendre certaines raisons d’un mal-être au travail pouvant conduire les praticiens au burn out, voire au suicide chez les anesthésistes réanimateurs.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire Internet a été envoyé aux anesthesistes-réanimateurs en ciblant en particulier les CHU (adherents SFAR et PUPH pour diffusion dans leurs services). Ce questionnaire comprenait plusieurs volets : 1 et 2 structure d’exercice, 3 qualification du praticien, et projet de carrière à long terme, 4 direction vers laquelle l’item poussait le praticien (vers CHU/loin du CHU), 5 poids de ces items dans le choix des praticiens. Une echelle numerique simple 0–10 était utilisée. Les données quantitatives sont présentées en moyenne (±SD) et les données qualitatives en nombre (% de la population étudiée). Les données qualitatives sont comparées avec un test exact de Fisher ou un Chi2 selon les modalités d’application des tests.
Résultats |
Répondants : 1/3 prévoit de rester en CHU, 1/3 de partir, 1/3 ne sait pas. Nous avons étudié la population totale et extrait le sous groupe des « jeunes » (internes et praticiens non titulaires : assistants spécialistes, CCA, PHC). À chaque fois, les 5 critères prépondérant ont été identifiés. Population globale : les facteurs les plus en défaveur d’une carrière au CHU sont les suivants : « 4,1 Financier, 4,2 financier spécifiquement en début de carrière, 4,6 poids de la hiérarchie/liberté de mes choix, 4,9 reconnaissance de l’institution, 4,10 réactivité de la structure ». Le seul classé parmis les plus lourds étant le poids de la hierarchie. Les critères les plus en faveur d’une carrière en CHU sont : « 4,4 service public, 4,13 enseignement/compagnonnage, 4,14 dynamique intellectuelle, 4,15 recherche, 4,21 polyvalence plateau technique ». Les plus lourds étant dynamique intellectuelle et polyvalence du plateau technique. Les seules différence entre les 2 populations (global vs. non titulaires) sont en faveur du CHU : disparition de « 4,4 service public » et apparition de « 4,5 qualité du plateau technique et 4,8 protection du statut », mais seule la qualité du plateau technique pèse lourd. En défaveur du CHU : disparaît « réactivité de la structure », remplacé par « charge de travail ».
Discussion |
Le manque d’attractivité financière du CHU est particulièrement marquée en début de carrière. Le poids de la hierarchie est le facteur le plus lourd. L’attractivité du CHU tient à la dynamique intellectuelle et à la polyvalence du plateau technique. La perception par les jeunes praticiens est peu différente (protection du statut, qualité du plateau technique, en faveur du CHU et charge de travail en faveur du départ).
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Vol 33 - N° S2
P. A264-A265 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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