S'abonner

Effet additif du conditionnement du gaz insufflé et du réchauffement externe par air chaud pour prévenir l’hypothermie de la coeliochirirgie. Étude expérimentale randomisée contrôlée - 30/08/14

Doi : 10.1016/j.annfar.2014.07.428 
E. Noll 1, , J.-P. Rameau 1, J. Pottecher 1, S. Diemunsch 1, E. Sauleau 2, P. Diemunsch 1
1 Anesthésie-Réanimation 
2 Biostatistique, CHU Hautepierre, Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’hypothermie peropératoire lors des coeliochirurgies est due 1) à l’exposition à l’ambiance de la salle d’opération alors que l’anesthésie obère la thermorégulation et 2) à l’insufflation péritonéale de CO2 froid et sec. Ce travail expérimental compare l’efficacité de 2 méthodes de prévention de l’hypothermie et de leur combinaison : 1) le réchauffement externe par couverture à air chaud pulsé et 2) l’humidification et le réchauffement du CO2 insufflé.

Matériel et méthodes

Après autorisation institutionnelle, 16 expérimentations ont été réalisées sur 4 porcs Large white durant 4 sessions espacées de 8jours. Lors de chaque session, les 4 sujets ont été étudiés, selon une séquence randomisée par carré latin, sous anesthésie générale (AG), dans l’une des 4 conditions suivantes : 1) AG : AG seule sans insufflation ; 2) couverture chauffante (CC) : couverture à air chaud (38°C) forcé placée sous l’animal (Bair Hugger©, 3M, USA) et insufflation péritonéale par du CO2 froid et sec ; 3) conditionnement (CO) du CO2 insufflé par réchauffement et humidification (37°C, Humigard© Fisher&Paykel, Nouvelle Zélande) sans réchauffement externe ; 4) association du conditionnement du CO2 insufflé et du réchauffement externe par couverture chauffante (CO+CC). l’insufflation était maintenue durant 4heures à raison de 120L/h, par compensation d’une fuite et maintien d’une pression péritonéale de 10mmHg. La température centrale est enregistrée toutes les 15min à partir d’une sonde oesophagienne (Physiogard SM 785© Odam, France). L’évolution de la température centrale dans chaque condition expérimentale a été modélisée en utilisant un modèle linéaire mixte. Pour la variable temps, des variables nominales ou des pentes linéaires ont été utilisées. Pour les corrections liées aux comparaisons multiples des tests simultanés et un risque d’erreur alpha global de 5 % ont été utilisés.

Résultats

Les variations de température centrale dans les différents groupes sont représentées sur la Fig. 1. En tenant compte de toute la durée expérimentale, la variation de température centrale par rapport à l’état de base n’a pas été significative dans le groupe CO+CC (p=0,38) alors qu’on observe une diminution significative de la température centrale dans les groupes AG (p<0,0001), CO (p<0,0002) et CC (p=0,0134). En prenant en compte le temps comme variable catégorielle, la différence entre les températures centrales entre les groupes AG et CO+CC est statistiquement significative après 210min d’insufflation (p=0,045) (Fig. 1).

Discussion

Dans les groupes CC et CO, la température centrale ne diffère pas par rapport au groupe AG mettant en évidence l’efficacité de chacune de ces 2 techniques pour contrebalancer la déperdition thermique liée à l’insufflation péritonéale. Le groupe CO+CC est le seul à montrer une température centrale supérieure de manière statistiquement significative vs le groupe AG seule à partir de 210min. L’association des deux techniques serait donc au minimum additive pour lutter contre la déperdition thermique pour les interventions longues (plus de 3h) et à même de contrebalancer à la fois les pertes liées à l’insufflation et celles liées à l’anesthésie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° S2

P. A253-A254 - septembre 2014 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Intérêts du monitorage continu de l’hémoglobine et de la volémie en chirurgie orthopédique hémorragique
  • V. Faivre, N. Aujollet, P. Guillemet, B. Letourneau, B. Ramzi, A. Nadji, L. Labattut, S. Aho, C. Girard
| Article suivant Article suivant
  • Biologie embarquée vs biologie hospitalière : validation d’un nouveau système d’analyse délocalisé pour le dosage de différents paramètres biologiques (gaz du sang, électrolytes et lactate)
  • J. Moro, S. Bellik, S. Parisse, P. Fourniès, S. Baris, G. Boucharé, O. Richard, Y. Lambert

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.