Infections communautaires chirurgicales graves à staphylocoque : rôle pathogène des SARM - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
De nombreuses études américaines démontrent la grande prévalence des staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) dans le cadre d’infections communautaires. Les études épidémiologiques en France sont plus rares et nous souhaitons rapporter notre expérience concernant des infections chirurgicales à staphylocoque et d’évaluer les facteurs de risques de résistance à la méthicilline.
Matériel et méthodes |
Sur une période de 2ans, tous les patients présentant une infection staphylocoque doré pouvant nécessiter un acte chirurgical ont été analysés : abcès osseux, hygroma, arthrite, cellulite, phlegmon, lymphangite, plaie surinfectée, infection sur corps étranger. Divers paramètres ont été colligés : âge, sexe, diabète, alcoolisme, toxicomanie, immunodépression, néoplasie évolutive, chimiothérapie, radiothérapie, corticothérapie, hospitalisation récente, antécédents familiaux de staphylococcie. Par ailleurs, la topographie des lésions, et la symptomatologie clinique ont été aussi recherchées. Les variables quantitatives sont exprimées en moyenne (DS) ou médiane (IQR) en fonction de la normalité de leur distribution et comparées par un test de Student ou de Mann–Whitney. Les variables qualitatives sont exprimées en % (nombre absolu) et comparées par un test de Chi2. Une valeur de p<0,05 est considérée comme significative.
Résultats |
Cent quatre patients ont été inclus ; 77 hommes et 27 femmes. L’âge moyen était de 47ans (±2), 34 % avaient été hospitalisés récemment. On notait un diabète dans 12 cas, un alcoolisme dans 9 cas et une toxicomanie dans 3 cas. Sur le plan clinique, aucun patient ne présentait d’état de choc et 15 % présentaient une fièvre modérée. L’infection allait jusqu’au muscle dans 68 % des cas. La résistance à la méthicilline était retrouvée dans 20 % des cas et influençait la gravité de l’infection (Tableau 1). La toxine de Panton-Valentine a été retrouvée seulement 3 fois.
Discussion |
La prévalence de MRSA est élevée et l’antibiothérapie initiale de ce fait souvent inappropriée. Seul le sexe féminin apparaît comme facteur de risque de MRSA, ce qui a déjà été rapporté. En cas de résistance à la méthicilline, l’atteinte est plus profonde, nécessite plus souvent la chirurgie et entraîne également une tendance à une surmortalité.
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Vol 33 - N° S2
P. A223 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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