Impact du linézolide (LZD) et de la vancomycine (VAN) sur la production de cytokines et sur la réponse inflammatoire de l’hôte dans un modèle murin de pneumonie à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Le linézolide et la vancomycine sont 2 options thérapeutiques majeures dans le traitement des pneumonies à SARM. Nous avons évalué l’effet de ces 2 antibiotiques sur le statut inflammatoire pulmonaire au décours d’une pneumonie à SARM.
Matériel et méthodes |
La pneumonie a été induite par instillation endotrachéale de la souche de SARM ATCC 33591. Le linézolide (80mg/kg bid) et la vancomycine (110mg/kg bid) ont été injectés par voie sous-cutanée pour une durée de 48heures. Les animaux ont été randomisés dans les groupes suivants : SHAM (non infecté, non traité), LZD (non infecté, traité), VAN (non infecté, traité), SARM (infecté, non traité), SARM+LZD (infecté, traité), SARM+VAN (infecté, traité). Les paramètres suivants ont été évalués à 8, 24, et 48heures post-infection (hpi) : charges bactériennes pulmonaires et spléniques, activité myéloperoxidase (MPO), immunohistochimie (Ly-6G, neutrophiles), perméabilité endothéliale, et concentrations pulmonaires de cytokines pro-inflammatoires (Elisa).
Résultats |
Une diminution significative de la charge bactérienne a été observée pour les animaux traités par linézolide ou vancomycine après 48heures de traitement. Les concentrations d’IL-1b, une cytokine pro-inflammatoire majeure, et de MIP-2, une chimiokine responsable du recrutement des neutrophiles vers le tissu infecté, ont été diminuées par les 2 molécules. Seul le linézolide a été capable de réduire la production in vivo de TNF-a à 8- et 24-hpi. En comparaison avec les animaux infectés, une augmentation des taux de TNF-a a été détectée à 24- et 48-hpi pour les animaux traités par vancomycine. Une diminution de l’activité MPO (témoin de l’accumulation des neutrophiles) a été mesurée dans le groupe linézolide après 8 et 48heures d’infection. Cette observation a été confirmée par un marquage anti-Ly-6G sur des coupes de tissus pulmonaires en montrant une moindre infiltration des neutrophiles en comparaison avec les groupes témoins et vancomycine. Une augmentation temps-dépendante de la perméabilité endothéliale a été observée chez les animaux contrôles et traités par vancomycine. En revanche, une diminution de ce paramètre a été mesurée dans le groupe linézolide.
Discussion |
Bien que montrant une activité antibactérienne comparable, le linézolide et la vancomycine ont montré des profils distincts en termes de statut inflammatoire pulmonaire. Ces données suggèrent que le linézolide, un inhibiteur de la synthèse protéique, pourrait être supérieur à la vancomycine en diminuant une réaction inflammatoire excessive et en protégeant le poumon des dommages associés au SARM.
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Vol 33 - N° S2
P. A222-A223 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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