Accueil des traumatisés graves en salle d’accueil des urgences vitales : apport d’un débriefing vidéo - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Notre protocole d’accueil des traumatisés graves implique une équipe multidisciplinaire et permet d’appliquer de façon systématique une stratégie diagnostique et thérapeutique ciblée sur les détresses vitales et notamment les hémorragies. Notre hypothèse était que l’utilisation du débriefing vidéo, dans le cadre d’une évaluation des pratiques professionnelles (EPP) devait nous permettre d’améliorer notre protocole d’accueil. L’objectif de cette étude était donc d’utiliser l’objectivité de l’outil vidéo pour réaliser cette EPP afin d’identifier nos dysfonctionnements et d’optimiser notre organisation.
Matériel et méthodes |
Nos 2 SAUV sont pourvues d’une vidéosurveillance grand angle accessible pendant 6jours sur un serveur sécurisé par mot de passe. Après accord du comité d’éthique de l’établissement, chaque accueil de traumatisé grave a fait l’objet d’un débriefing vidéo par un médecin urgentiste ou un anesthésiste-réanimateur référent. Le consentement éclairé des patients ou de leurs familles n’a pas été demandé du fait d’une identification impossible des patients sur les vidéos (visage non reconnaissable). Une fiche de recueil des données a été établie permettant un horodatage précis des actions réalisées.
Résultats |
En 10 mois, 130 vidéos ont été exploitées sur 189 patients accueillis (68,8 %). L’équipe était complète dans 44,6 % des cas, et la tenue appropriée dans 84,6 %. Le personnel manquant était principalement l’IADE (38,5 %) ou le chirurgien junior (29,2 %). Le trauma leader était clairement identifié dans 57,7 % des cas (port d’une chasuble). Examens d’imagerie en SAUV : radio de thorax et bassin (90,8 %), plaques de radio prépositionnées sur le brancard (79,2 %), FAST écho (95,4 %). L’algorithme de prise en charge a été respecté dans 88,5 % des cas et l’ordre des actions dans 79,2 %. Au moins une étape a été omise dans 77,7 % des cas, principalement l’examen du plan postérieur (79,4 %). L’orientation après la SAUV a été adaptée 121 fois sur 130 (93,1 %). Le temps moyen passé en SAUV était de 20 min±12 min.
Discussion |
La disponibilité de certaines catégories de personnels reste à améliorer ou la composition de l’équipe doit être mieux adaptée à la gravité annoncée du patient. La prise en charge médicale est globalement conforme au protocole. L’examen du plan postérieur doit être plus systématique. L’utilisation de la vidéo nous a également permis d’améliorer l’organisation spatiale et l’ergonomie de nos SAUV.
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Vol 33 - N° S2
P. A201 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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