Association entre lymphopénie initiale et le risque de survenue d’infections au cours du séjour en réanimation chez le patient traumatisé grave - 30/08/14
le Groupe Traumabase
Résumé |
Introduction |
La réponse inflammatoire après traumatisme grave [1 ] peut induire une lymphopénie post-traumatique (LPT) qui semble associée à une mortalité accrue [2 ]. Cette mortalité pourrait être expliquée par l’incidence de sepsis plus élevée, prédite par un déficit précoce d’expression de l’HLA-DR monocytaire [3 ]. Le compte lymphocytaire étant une donnée biologique plus facile à obtenir que l’expression du mHLA-DR, le but de l’étude était d’évaluer l’association de la LPT à la survenue d’infection en réanimation.
Matériel et méthodes |
Analyse rétrospective, monocentrique, de données recueillies prospectivement de patients traumatisés accueillis entre janvier 2010 et décembre 2013. Étaient inclus tous les patients majeurs, admis pour traumatisme sévère (ISS≥15), hospitalisés plus de 48h en réanimation. La LPT était définie comme un taux de lymphocytes<1000/mm3 persistant entre j0 et j2 d’hospitalisation. Le critère de jugement principal était la survenue d’au moins une complication infectieuse durant le séjour en réanimation. Les données sont exprimées en médiane, ou pourcentages. Le taux d’infection entre les deux groupes était analysé par un test de Chi2 et l’association des variables explicatives à la survenue d’infection (choc hémorragique, score de Glasgow<8, fractures ouvertes et durée de ventilation mécanique) analysée par régression univariée. Un seuil de p<0,05 était considéré comme significatif.
Résultats |
Parmi les patients, 1471 ont été screenés et 323 patients inclus avec 80 % d’hommes et un âge de 40,2 [38,4–42] ans. Sur 323 patients, 181 (56 %) ont présenté au moins un épisode infectieux dont 25 (14 %) avec un choc septique. Il s’agissait de pneumopathies dans 88 % des cas, infections de matériel (cathéters ou dérivations ventriculaires externes) (10 %), infections de site opératoire (9 %) et urinaires (4 %). Les résultats sont présentés dans le Tableau 1.
Discussion |
L’existence et la persistance d’une lymphopénie dans les 48h suivant la survenue d’un traumatisme grave n’était pas associée à la survenue ultérieure de complications infectieuses durant le séjour en réanimation contrairement aux critères traduisant la sévérité du traumatisme habituellement décrits.
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Vol 33 - N° S2
P. A20 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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