Simulation pour les DESAR : mise en place et évaluation d’un stage intensif en début de cursus - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Les étudiants qui vont débuter un cursus de DES en anesthésie-réanimation (DESAR) sont peu préparés aux responsabilités qu’ils vont devoir assumer dès le début de leur internat [1 ]. Nous avons souhaité faciliter la transition entre l’externat et le DESAR par l’organisation d’un séminaire d’enseignement utilisant la simulation [2 ].
Matériel et méthodes |
Deux promotions successives d’internes (DESAR) du CHU de Strasbourg ont participé à un enseignement par la simulation d’une durée de deux jours et demi au cours du premier mois de leur formation. Les objectifs pédagogiques avaient été clairement définis : acquisition de gestes techniques (gestion des voies aériennes et prise en charge initiale de l’arrêt cardiaque (ACR), gestion des détresses vitales et de situations courantes en anesthésie, principes de travail en équipe). Les DESAR participaient à des scénarios de cas simulés sur mannequin (basse et haute-fidélité) selon les recommandations de l’HAS, à des jeux de rôles et à des ateliers pratiques sur simulateurs de tâche. Nous avons évalué la qualité de cet enseignement par l’intermédiaire d’un questionnaire de satisfaction remis en fin de séminaire (autoévaluation). D’autre part, dans le cadre précis de l’ACR, nous avons évalué au début et à la fin du séminaire (étude avant-après) de façon qualitative et quantitative la prise en charge (mesure des délais entre les différents maillons de la chaîne de survie à partir des enregistrements vidéo) par les apprenants.
Résultats |
L’autoévaluation a permis de mettre en évidence une grande satisfaction de l’ensemble des apprenants. 84 % d’entre eux ont estimé que la période choisie pour l’organisation du séminaire était optimale. La totalité estimait que les formateurs avait fait preuve de clarté et de pédagogie. L’ensemble des apprenants pensait que ce séminaire allait les inciter à retravailler les sujets abordés. 92 % d’entre eux estimaient que cet enseignement modifierait leur pratique clinique. 84 % ont estimé que cette formation était excellente et la totalité souhaitait que ce séminaire soit de nouveau programmé dans les années à venir. Concernant la prise en charge de l’ACR, nous avons objectivé une augmentation sensible de la qualité de la réanimation cardio-pulmonaire puisque le pourcentage de compressions efficaces est passé de 14 % à 42 % en fin de séminaire. Sur le plan quantitatif, on constate une diminution de l’ensemble des délais entre les différents maillons de la chaîne de survie. Ainsi, le délai entre l’arrivée sur les lieux et l’alerte des secours est passé de 52 à 36 secondes, et celui entre l’arrivée sur les lieux et la réalisation du premier choc électrique externe a diminué de 110 secondes (Fig. 1).
Discussion |
Ce travail incite à penser que la simulation, utilisée précocement lors de la formation initiale du DESAR, a un intérêt majeur, permettant notamment d’acquérir un état d’esprit propice au travail en équipe [3 ]. Les acquis auto-évalués sont importants. Les progrès dans la prise en charge de l’arrêt cardio-circulatoire, utilisée comme indicateur d’efficacité pédagogique, confirment le bénéfice de ce séminaire.
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Vol 33 - N° S2
P. A197 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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