Le rivaroxaban n’est pas associé à un saignement plus important après arthroplastie totale de hanche - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
La thromboprophylaxie pharmacologique occupe une place importante dans la gestion post-opératoire des arthroplasties totales de hanche, récemment facilitée par de nouveaux anticoagulants oraux. Malgré l’absence de différence statistique de survenue de complications hémorragiques lors des études de phase III, le corps médical de notre CHU avait l’impression d’un sur-risque hémorragique.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude monocentrique rétrospective observationnelle sur 12 mois comparant 2 protocoles de thromboprophylaxie incluant soit l’enoxaparine, soit le rivaroxaban. Le critère principal était la quantité de sang perdue de J0 à J3 évaluée au moyen de l’hématocrite [1 ] selon la formule de Mercuriali. L’association des caractéristiques démographiques, anesthésiques et chirurgicales avec le volume de saignement a été testée par régression logistique puis un ajustement post-hoc au moyen d’un score de propension a été réalisé. Nous avons également relevé les complications hémorragiques, la quantification des drains et les complications thromboemboliques. Les valeurs quantitatives sont exprimées en médiane [espace interquartile], les valeurs qualitatives en n ( %).
Résultats |
Nous avons inclus 228 patients dans le groupe enoxaparine, 72 dans le groupe rivaroxaban. Les variables associées au saignement sont figurées dans le Tableau 1 et ont été inclues dans le score de propension. Il n’existait ainsi pas de différence en terme de quantité de sang perdu (1254,1mL [931,4–1639,9] pour le groupe enoxaparine, 1238,9mL [950,5–1535,8] pour le groupe rivaroxaban ; p=0,77). La quantification des drains ainsi que les complications post-opératoires n’étaient pas non plus différentes (p=0,93). Le sexe masculin (p=0,01), la durée opératoire (p=0,0002) et le nom du chirurgien (p=0,03) étaient par contre associés statistiquement à un volume de saignement plus important. Les associations des variables avec le type d’anticoagulant ont été testées par régression logistique.
Discussion |
En accord avec la littérature [2 ], nous n’avons pas retrouvé de différence statistique concernant les pertes sanguines entre les deux types de thromboprophylaxie. Le critère utilisé permettait la quantification du saignement, plus précise que l’évaluation des complications cliniques. Une étude prospective est néanmoins nécessaire afin de valider ce résultat.
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Vol 33 - N° S2
P. A187 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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