Évaluation de la réponse immune de patients en sepsis grave : un modèle de formation de granulomes in vitro - 30/08/14
Résumé |
Introduction |
Malgré les progrès de la médecine, le sepsis demeure une cause majeure de décès en réanimation. Cependant, la physiopathologie du sepsis est encore mal comprise. Au cours du temps, le sepsis met en jeu à la fois une réponse inflammatoire responsable des défaillances d’organe, et une réponse immunorégulatrice qui favorise l’apparition d’infections nosocomiales et augmentent la mortalité. Pour étudier cette immunosuppression des patients en sepsis, nous proposons un modèle de formation de granulomes in vitro.
Matériel et méthodes |
Nous avons évalué la capacité des cellules mononuclées du sang de 19 patients septiques admis en réanimation, à former des granulomes in vitro, comparativement à deux groupes contrôles : volontaires sains (n=9) et fièvre Q guéries (n=9). Ce modèle utilise des billes de sépharose couplées aux extraits bactériens de Coxiella burnetii ou Mycobacterium bovis, incubées avec les cellules.
Résultats |
Il existe un défaut de formation de granulome chez les patients en sepsis. En effet, contrairement aux 18 volontaires sains, 14 patients n’ont pas formé de granulome (p<0,05). La numération anormale des patients en sepsis explique partiellement ce résultat. En effet certains patients sont lymphopéniques ou monocytopéniques. Ces résultats ont été confirmés par cytométrie en flux. Par ailleurs, le rôle des cytokines, et notamment du Tumor Necrosis Factor, est prépondérant dans la formation de granulome puisque le défaut de formation de granulome est associé à un déficit de production de Tumor Necrosis Factor. Ce déficit qualitatif est une autre hypothèse pour l’absence de formation des granulomes (Fig. 1)
Discussion |
Les cellules mononuclées de patients de réanimation en sepsis grave, connus pour présenter une immunodépression, sont incapables de former des granulomes in vitro. Ce modèle permet donc d’étudier la réponse de l’hôte de manière intégrée, in vitro au laboratoire. L’utilisation de ce nouvel outil permettra d’identifier de nouveaux biomarqueurs et de tester de nouvelles stratégies thérapeutiques.
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Vol 33 - N° S2
P. A177 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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